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Réfugiés: Cazeneuve accuse Sarkozy de jouer avec les concepts
information fournie par Reuters 10/09/2015 à 13:24

CAZENEUVE RÉPOND À SARKOZY SUR LE STATUT DES RÉFUGIÉS

CAZENEUVE RÉPOND À SARKOZY SUR LE STATUT DES RÉFUGIÉS

MARSEILLE (Reuters) - Il ne faut pas "jouer" avec les concepts, a déclaré jeudi le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, en réaction aux propositions de Nicolas Sarkozy pour une nouvelle politique migratoire et d'asile.

Dans Le Figaro, l'ex-chef de l'Etat et actuel président du principal parti d'opposition dit souhaiter la création d'un statut de réfugié de guerre, distinct du droit d'asile, pour ceux "qui sont obligés de fuir provisoirement leurs pays en voie de désintégration" et qui "ont vocation à rentrer chez eux une fois la paix rétablie".

Il prône aussi une nouvelle négociation des accords de Schengen, jugeant qu'"aujourd'hui, Schengen ne fonctionne plus" et propose de suspendre provisoirement la libre circulation des ressortissants non européens au sein de l'espace Schengen.

"Les réfugiés ont un statut, il est un et indivisible. Ils sont accueillis parce qu'ils sont persécutés, il y a des critères extrêmement précis", a réagi Bernard Cazeneuve en marge d'un déplacement à Marseille.

"Il doit y avoir des contrôles aux frontières de l'Union européenne, mais on ne peut pas jouer comme ça avec les concepts", a-t-il ajouté.

Les propositions de l'ex-chef de l'Etat ont suscité d'autres critiques à gauche.

Plus tôt dans la matinée, le commissaire européen Pierre Moscovici a notamment estimé sur RTL qu'il était inutile "d'inventer" de nouveaux statuts pour les réfugiés.

"La réponse (à la crise migratoire actuelle, NDLR) doit être européenne, la réponse ne doit pas être une réponse de fermeture des frontières, une réponse xénophobe, une réponse nationaliste", a-t-il dit.

"Il n'y a pas besoin d'inventer des statuts. Les gens qui viennent sur notre territoire n'ont pas forcément vocation à y rester pour toujours mais il faut quand même un peu plus de flexibilité que ça. Et j'avoue avoir plus peut-être d'admiration pour ce que dit (la chancelière allemande, NDLR) madame Merkel", a-t-il ajouté, précisant que les accords de Schengen ne seront pas "remis en cause" mais "peuvent toujours être adaptés".

(Jean-François Rosnoblet, avec Jean-Baptiste Vey et Chine Labbé à Paris, édité par Yves Clarisse)

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