La réforme des retraites va-t-elle profiter aux salariés très aisés ? C'est ce qu'a affirmé Thomas Piketty à plusieurs reprises, dont le 2 décembre sur France Inter, contribuant à ancrer cette idée dans l'opinion.L'économiste, qui avait travaillé pour la campagne présidentielle de Benoît Hamon, allant jusqu'à lui écrire un nouveau traité européen, s'offusque que les cotisations aujourd'hui payées au-delà de trois plafonds de la Sécurité sociale, soit plus de 120 000 euros de revenu brut par an, disparaissent dans le nouveau régime universel de retraite.À partir de ce niveau de rémunération, les hauts cadres n'acquitteront en effet plus qu'une cotisation minimale de 2,81 % contre 28,12 % sur les sommes gagnées en dessous de ce plafond. C'est « 10 fois moins », s'est-il indigné devant Léa Salamé qui l'interrogeait.Les cadres cotisent actuellement à près de 27 % jusqu'à 8 fois le plafond de la Sécurité sociale, soit 329 88 euros. Selon Piketty, le nouveau système voulu par Emmanuel Macron acterait donc une réduction de la solidarité (sauf, au passage, pour les salaires supérieurs à 1 000 000 d'euros ou les cotisations seront supérieures dans le futur système). « Au minimum, il faudrait mettre à contribution les plus hauts salaires au moins autant que les plus modestes », a considéré l'économiste, qui avait pourtant écrit en 2008 un rapport dans lequel il expliquait l'inverse et proposait un régime de...
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