"Si nous n'arrivons pas à faire suspendre cette réforme, elle pénalisera nettement les plus précaires", a souligné le patron de FO.
L'ensemble des syndicats vont déposer des recours au Conseil d'Etat contre la réfome de l'assurance-chômage. ( AFP / LOIC VENANCE )
Si la réforme de l'assurance chômage est entrée en vigueur au 1er octobre, "la bataille n'est pas terminée, que ce soit dans la rue ou devant les tribunaux", a affirmé mardi 5 octobre sur France 2 le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez, alors que son syndicat, FO, Solidaires, FSU et les organisations de jeunesse Fidl, MNL, Unef et l'UNL organisent ce même jour une mobilisation dans toute la France notamment pour remettre les questions sociales au cœur du débat, à un peu plus de six mois de la présidentielle.
Alors que la réforme de l'assurance chômage aboutit à réduire les indemnités des chômeurs "permittents", enchaînant contrats courts et périodes de chômage, l'ensemble des syndicats vont déposer des recours au Conseil d'Etat contre le décret d'application du texte, publié au Journal officiel la semaine dernière. "Cette réforme est injuste. Parce que le gouvernement tente de faire croire que l'on est chômeur par désir", a fustigé sur France 2 Philippe Martinez. "Si nous n'arrivons pas à la faire suspendre, elle pénalisera nettement les plus précaires", a également souligné le secrétaire général de Force ouvrière Yves Veyrier sur franceinfo .
Dans un entretien aux Echos publiés mardi, le patron de la CGT a estimé que "l'argument du gouvernement, selon lequel les conditions économiques sont meilleures aujourd'hui, ne tient pas : les chômeurs n'ont pas plus de possibilités de trouver un CDI ou un CDD long". "Aucun ne trouve plus facilement du travail parce qu'on lui coupe les vivres. Les emplois non pourvus sont limités à quelques secteurs dont les conditions de travail sont dégradées", a souligné le leader syndical.
En outre, la CGT compte également arguer devant le Conseil d'Etat que si la réforme du calcul des allocations est entrée en vigueur, il y a un "décalage avec l'entrée en vigueur de la modulation de cotisation chômage employeur (bonus-malus, NDLR) qui, elle, n'interviendra qu'en septembre 2022".
4 commentaires
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer