C'est une note de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), datée de février dernier. Un document qui a motivé un nombre conséquent de perquisitions administratives, réalisées depuis dix jours dans le cadre de l'état d'urgence. Selon ce document, une soixantaine de mosquées françaises seraient aujourd'hui sous influence salafiste. Ce mouvement piétiste, né au XIXe siècle en Arabie saoudite, revendique une pratique rigoriste de l'islam. Il ne cesse de gagner du terrain depuis quinze ans dans notre pays. Si le terme de salafisme a pu être, parfois, associé à celui de djihad (en tant que « lutte spirituelle ou combat intérieur de la conscience pour percevoir le bien » dans la conception coranique), il ne saurait être confondu avec la pratique de Daech. « Nous trouvons insultant d'y être comparés, car, pour nous, les terroristes sont des khawarij [ déviants ou sortants de l'islam, NDLR] », énonce un fidèle de la mosquée de Villetaneuse, étiquetée comme telle. Avant d'ajouter : « Nous les surnommons les chiens de l'enfer. Vous pensez bien qu'on n'a pas trop envie qu'on dise qu'on leur ressemble. »
Combien sont-ils ?
Selon Bernard Godard, ancien responsable du bureau des cultes au ministère de l'Intérieur, qui revient sur ce phénomène dans l'ouvrage La Question musulmane en France (éd. Fayard), le mouvement aurait débuté en région parisienne au milieu des années 90. Il s'est...
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