On se souvient du sort des Premiers ministres sortants candidats à une élection présidentielle? Le revirement dans les sondages d'Édouard Balladur en 1995, l'échec cuisant de Lionel Jospin au premier tour en 2002. Manuel Valls le sait : l'équation est compliquée. Le bilan du président le plus impopulaire de la Ve République peut s'avérer lourd à porter. Surtout quand ses principaux opposants ont quitté le gouvernement il y a deux ans et peuvent donc s'atteler à le critiquer. Montebourg, Hamon, mais aussi Peillon, qui déclarait lundi soir sur BFM TV : « Il y a eu des bonnes choses et des fautes lourdes commises. » La stratégie est délicate pour Valls. Pour son programme, présenté mardi 3 janvier, il a mis en avant un « droit d'inventivité ». Cela ne vous rappelle rien ? Retour en 1969 : c'est le « changement dans la continuité » de Georges Pompidou.
Manuel Valls l'affirme : il « assume pleinement ce qui a été engagé » avec François Hollande depuis 2012. Assumer, mais, surtout, se différencier. Pour cela, quoi de mieux que la défense d'une nouvelle Union européenne ? Dans le contexte d'un euroscepticisme rampant, du Brexit, de la montée des extrêmes, le candidat propose une « conférence de refondation de l'Europe » avec un « projet clair » : protéger les Européens « à l'heure de la mondialisation ». Il entend mettre en avant la « souveraineté », et permettre aux Français de...
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