"Pour faire la guerre aux trafiquants d'êtres humains, il faut détruire leurs embarcations" : dans son discours devant le Parlement transalpin, Matteo Renzi a illustré la proposition phare qu'il entend soumettre aux 28 chefs de gouvernement qui se réuniront jeudi à Bruxelles pour un Conseil européen extraordinaire consacré au drame des naufrages d'immigrés clandestins. L'approvisionnement en embarcations de tous genres - du canot pneumatique de quelques mètres au vieux cargo - est en effet le seul point faible de l'organisation des passeurs. Depuis le début de l'année, les forces de l'ordre ont séquestré 109 embarcations et en ont coulé 150. Peu au regard des 1 161 traversées qui ont été effectuées au cours des 4 derniers mois par les organisations. Toutefois, les stocks de bateaux commencent à s'épuiser dans les ports libyens. Pour y remédier, les passeurs font souvent sauter les immigrés à l'eau en vue des côtes pour rapatrier leurs embarcations. À quinze occasions, ils ont tranché la corde qui les liait au remorqueur des garde-côtes italiens qui les avaient secourus afin de retourner dans le port de départ. Et ils n'hésitent désormais plus à utiliser la violence. Ils ont tiré sur un navire de la marine italienne qui avait pris possession d'une de leurs épaves des mers et tenté de s'emparer, les armes à la main, d'un chalutier sicilien. Envoi de troupes à terre ?Le plan de "search and destroy" qui sera soumis aux 28 chefs...
3 commentaires
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer