Primaire de la gauche : 12 militants entament une grève de la faim pour réclamer "l'union"

information fournie par Boursorama avec Media Services •07/01/2022 à 11:15

"Si le rassemblement se fait avant la mi-février, il est encore possible de faire gagner le climat et la justice sociale", estiment les militants.

Pierre Larrouturou à Bruxelles, en Belgique, le 22 novembre 2020. ( Belga / NICOLAS MAETERLINCK )

Seule la gauche peut préserver le "destin de notre humanité", mais les divisions l'empêche de gagner la présidentielle 2022. Alors, pour exhorter les candidats de gauche à l'union à travers la "Primaire populaire", douze militants, dont l'eurodéputé Pierre Larrouturou et la fille de Stéphane Hessel, ont annoncé jeudi entamer à partir de vendredi 7 janvier une grève de la faim.

La "Primaire populaire" visait à l'origine à organiser une primaire pour désigner un candidat unique à gauche. Face aux réticences, elle pilote désormais une "investiture populaire", à savoir un vote de ses plus de 300.000 signataires du 27 au 30 janvier pour désigner leur candidat d'élection.

Christiane Taubira, qui "envisage" une candidature, et la candidate du PS Anne Hidalgo ont appelé ces dernières semaines les candidats de gauche à participer à un tel événement. Mais l'écologiste Yannick Jadot, l'Insoumis Jean-Luc Mélenchon, le communiste Fabien Roussel et le chantre de la "Remontada de la France" Arnaud Montebourg ont dit non.

Larrouturou, Hessel, Monnier

"Seuls les candidats de gauche et de l'écologie ont conscience de l'urgence climatique et portent des solutions à la hauteur des enjeux. Mais leurs divisions rendent toute victoire impossible", affirment les 12 militants dans un communiqué. "La gauche a déjà perdu des élections mais en 2022 la situation est radicalement différente: il n'en va pas juste d'une élection ratée mais du destin de notre humanité ", écrivent-ils.

"Les divisions actuelles sont en train de décourager un grand nombre d'électeurs mais si le rassemblement se fait avant la mi-février, il est encore possible de faire gagner le climat et la justice sociale", estiment-ils.

En plus de Pierre Larrouturou et Anne Hessel, figurent notamment l'écologiste Pierre Monnier -un des responsables du collectif "Gagner 2022" qui a récemment fait pression sur Yannick Jadot-, et sept militants qui se présentent comme "jeunes de la génération climat".