Présidentielle : il y a "quelques nazis" dans les soutiens d'Éric Zemmour, selon Marine Le Pen

information fournie par Boursorama avec Media Services •04/02/2022 à 08:54

"Je retrouve chez Éric Zemmour toute une série de chapelles qui, dans l'histoire du Front national, sont venues puis reparties", a souligné la candidate du RN.

Marine Le Pen à Paris, le 2 févriver 2022. ( AFP / JULIEN DE ROSA )

La guerre des extrême-droites fait rage, entre dénonciations, ralliements, trahisons et... diabolisation. À la veille d'un duel à distance, alors que Marine le Pen et Éric Zemmour organisent chacun un meetings samedi soir, la présidente du Rassemblement national lance l'offensive, soulignant vendredi 4 février la présence de "quelques nazis" parmi les soutiens de son adversaire.

" C'est un communautarisme , accuse-t-elle dans un entretien accordé au Figaro . Je ne suis pas dans cet état d'esprit. Mon objectif n'est pas de défendre le village d'Astérix, mais de rendre leur pays aux Français. Je retrouve chez Éric Zemmour toute une série de chapelles qui, dans l'histoire du Front national, sont venues puis reparties remplies de personnages sulfureux. Il y a les catholiques traditionalistes, les païens, et quelques nazis . Tout cela ne fait pas une posture présidentielle."

"Je suis lassée du bruit et de la fureur"

Elle fait là, selon franceinfo , une allusion au soutien accordé à Éric Zemmour par Jean-Yves Le Gallou, par exemple, cet ancien du FN pour qui l'"identité d'un peuple est sa génétique". L'ancien journaliste a également reçu ces derniers le soutien du Parti de la France, dont l'un des dirigeants avait posé en 2004 aux côtés d'une bonbonne portant la mention "Zyklon B", le gaz utilisé par les nazis pour exterminer les juifs.

"Je suis lassée du bruit et de la fureur . J'ai envie d'efficacité et de sérénité", explique encore Marine Le Pen qui entend "tracer sa route" de candidate "des solutions concrètes". Elle assure également qu'elle veut éviter la surenchère malgré les défections d'élus partis chez Éric Zemmour, pour lequel "penche" désormais sa nièce Marion Maréchal.

La riposte est venu de la dernière prise de guerre d'Éric Zemmour, le député Gilbert Collard. "Je le prends avec compassion, elle se fait la bile, a-t-il déclaré à franceinfo . Et donc elle crache de la bile. Mais c'est tout de même extraordinaire de voir que Marine Le Pen utilise contre le mouvement Reconquête une insulte du type que le Rassemblement national a subi pendant des années. C'est incroyable."

"Je pense que quand il n'y aura plus personne au RN, elle va finir présidente de SOS Racisme, c'est son destin, il n'y a pas de doute, a-t-il insisté. Elle ferait mieux de se demander pourquoi tant de gens autour d'elle s'en vont . Je la plains vraiment, c'est triste de voir qu'elle est maintenant l'otage de ses adversaires."