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Premiers otages libérés à Gaza, où la trêve est respectée
information fournie par Reuters 24/11/2023 à 18:39

Des Palestiniens déplacés cherchent à rentrer chez eux à Khan Younis, dans le sud de la bande de Gaza, pendant la trêve de quatre jours scellée par Israël et le Hamas

Des Palestiniens déplacés cherchent à rentrer chez eux à Khan Younis, dans le sud de la bande de Gaza, pendant la trêve de quatre jours scellée par Israël et le Hamas

par Bassam Masoud et Janis Laizans

Le Hamas palestinien a libéré vendredi un premier groupe de 13 femmes et enfants israéliens qui avaient été enlevés le 7 octobre ainsi que 10 travailleurs thaïlandais et un ressortissant philippin, neuf heures après l'entrée en vigueur d'une trêve de quatre jours qui a été globalement respectée dans la bande de Gaza.

L'armée israélienne a confirmé avoir pris en charge les anciens otages israéliens, qui ont passé un premier examen médical et vont être "acheminés dans des hôpitaux israéliens où ils vont retrouver leurs familles".

Parmi ce petit groupe figurent quatre enfants et membres de leurs familles ainsi que cinq femmes âgées, ont précisé les services du Premier ministre Benjamin Netanyahu.

"Le gouvernement d'Israël est pleinement engagé pour faire rentrer tous les otages et disparus", dit le communiqué.

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) avait auparavant annoncé que le Hamas avait confié à ses équipes 24 otages qu'il retenait à Gaza.

Outre les 13 femmes et enfants libérés dans le cadre de l'accord conclu entre Israël et le groupe islamiste palestinien, ce dernier a relâché 10 travailleurs thaïlandais et un ressortissant philippin, dont la libération avait été négociée séparément, a fait savoir le Qatar, qui a participé aux tractations.

Le Premier ministre thaïlandais avait dans un premier temps déclaré que 12 Thaïlandais avaient recouvré la liberté mais le Qatar n'en a cité que 10, précisant que d'autres libérations pourrient intervenir dans les prochains jours.

L'accord entre Israël et le Hamas prévoit la libération sur quatre jours de 50 otages israéliens en échange de 150 détenus palestiniens, d'une pause des combats et d'une augmentation de l'aide humanitaire.

Israël a rempli sa part du contrat en libérant vendredi 39 prisonniers palestiniens, 24 femmes et 15 adolescents, a fait savoir le ministère des Affaires étrangères du Qatar.

Ces libérations, très attendues par les familles des otages qui avaient accentué la pression sur le gouvernement de Benjamin Netanyahu ces derniers jours, couronne une première journée de calme dans la bande de Gaza après 48 jours de bombardements et de combats ininterrompus.

"JE ME SENS REVIVRE"

A l'exception de tirs de roquettes signalés par Israël peu après le début de la trêve à 07h00 (05h00 GMT), ni raid aérien ni tirs d'artillerie n'ont été observés dans la journée, même si les deux camps ont insisté sur le fait qu'il ne s'agissait que d'une "pause".

Israël a indiqué que la trêve pourrait être prolongée si le Hamas continue à libérer au moins 10 otages par jour au-delà du total initialement convenu. Une source palestinienne a précisé qu'une centaine d'otages pourraient être relâchés.

Profitant de l'accalmie, les Palestiniens s'aventuraient vendredi dans les rues de Khan Younès, certains retournant dans leurs maisons qu'ils avaient préféré fuir en raison des bombardements visent régulièrement cette ville du sud de la bande de Gaza.

"Je suis content, je me sens revivre. Je rentre chez moi et j'ai le coeur en paix", a déclaré Ahmed Waël, le tapis qui lui servait de lit posé en équilibre sur la tête. "J'en ai marre de rester assis sans nourriture ni eau. A la maison, au moins, on peut boire du thé et faire du pain."

Un journaliste de Reuters dans le sud d'Israël a pu voir plusieurs dizaines de véhicules militaires israéliens, notamment des chars, quitter le nord de la bande de Gaza, tandis qu'aucun avion ne survolait la zone après des semaines de rugissements ininterrompus dans le ciel de l'enclave.

Mais pas question pour les déplacés qui ont trouvé refuge au Sud de revenir dans le nord du territoire qui constitue une "dangereuse zone de guerre", a prévenu Israël, dont l'armée continue de couper l'enclave en deux.

PAS DE RETOUR AUTORISÉ DANS LE NORD DE GAZA

Selon la chaîne Al Djazira, deux Palestiniens ont été tués et un autre blessé par des tirs israéliens alors qu'ils tentaient de regagner le Nord. L'armée israélienne n'a fait aucun commentaire pour le moment.

Israël ne fait pas mystère de son intention de reprendre son offensive après ce que le ministre de la Défense, Yoav Gallant, a présenté vendredi comme une "courte pause". "Après cela, la guerre et les combats se poursuivront avec une grande intensité et accentueront la pression pour le retour de nouveaux otages", a-t-il dit dans un communiqué.

Abou Oubaïda, porte-parole de la branche armée du Hamas, a appelé dès jeudi à une "escalade de la confrontation avec Israël sur tous les fronts de la résistance", y compris en Cisjordanie occupée.

Malgré ces déclarations bellicistes, la trêve a été très largement respectée vendredi même si l'armée israélienne a accusé le Hamas d'avoir tiré des roquettes en direction de deux villages israéliens, où les sirènes d'alerte ont été déclenchées en début de matinée, sans que des dommages soient signalés.

Dans le cadre de l'accord, l'Egypte a déclaré que 130.000 litres de carburant seraient acheminés chaque jour à Gaza et que 200 camions transportant de l'aide entreraient quotidiennement dans l'enclave.

En début d'après-midi, une centaine de camions avaient franchi le point de passage de Rafah, a déclaré un responsable palestinien, déplorant que les opérations ne se déroulent pas plus vite.

(Reportage des bureaux de Reuters, rédigé par Angus MacSwan; version française Camille Raynaud, Jean-Stéphane Brosse et Tangi Salaün, édité par Blandine Hénault)

2 commentaires

  • 24 novembre 23:21

    Pour mémo: la France a eu besoin de sept ans 1.10.54 au 19.3.62 pour enfin comprendre que les terroristes n'étaient pas des terroristes. Elle pourrait expliquer cela aux Israeliens.


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