
( AFP / STEPHANE DE SAKUTIN )
"De cette augmentation, résulteraient des recettes supplémentaires, en particulier par le biais des cotisations salariales et de l'impôt sur le revenu", note la CGT, premier syndicat d'agents publics, dans un livret de revendications ce mercredi 15 juin.
Les estimations gouvernementales du coût d'une augmentation générale des 5,7 millions d'agents publics ont été contestées ce mercredi 15 juin par la CGT Fonction publique. Pour rappel, l'exécutif se prépare à relever leurs salaires via un projet de loi consacré au pouvoir d'achat.
"Très souvent, le chiffre mis en avant", notamment par l'exécutif ces dernières semaines, "est que 1% de revalorisation du point d’indice (base de rémunération commune à tous les agents publics, NDLR), c’est 2 milliards d'euros en plus de dépenses publiques", note le premier syndicat d'agents publics dans un livret de revendications, essentiellement salariales. "C’est passer sous silence que, de cette augmentation, résulteraient également des recettes supplémentaires, en particulier par le biais des cotisations salariales et de l'impôt sur le revenu", poursuit la centrale de Montreuil.
"Sur cette base (...) une majoration de 1% de la valeur du point, c’est entre 1,2 et 1,4 milliard supplémentaire pour les finances publiques", calcule la CGT Fonction publique, une structure de coordination des syndicats CGT des trois versants de la fonction publique (Etat, territoriale, hospitalière).
Un montant que la CGT compare aux "237 millions d'euros" de rémunération annuelle des patrons du CAC 40 en 2021, ou les "80 milliards d'euros" versés par les entreprises en dividendes et rachats d'action - des chiffres cités par l'Observatoire des multinationales.
"Ces quelques illustrations démontrent qu’augmenter largement les salaires des agentes et agents de la Fonction publique (...) est exclusivement une affaire de choix politique", tranche la CGT Fonction publique.
La CGT Fonction publique appelle à priver le camp présidentiel "de la majorité absolue"
Le livret revendicatif est publié à quatre jours de deuxième tour des élections législatives, alors que le gouvernement doit présenter bientôt un projet de budget rectificatif pour 2022. Ce texte doit contenir une série de mesures de soutien au pouvoir d'achat, dont le dégel de la valeur du point d'indice des agents publics, face à une inflation qui a dépassé les 5% sur un an en mai.
Le pourcentage de revalorisation du point d'indice fait l'objet de concertations entre gouvernement et syndicats, la CGT revendiquant une hausse de 10%. Les calculs de la centrale de Montreuil sont proches de ceux avancés par l'alliance des gauches Nupes, qui chiffre une telle revalorisation à 12 milliards d'euros.
Dans un communiqué mercredi, la CGT Fonction publique appelle "a minima" à priver le camp présidentiel "de la majorité absolue" à l'Assemblée nationale. "Pas une voix ne doit aller à l'extrême droite", ajoute le syndicat, soulignant que son positionnement n'est pas un "soutien" à des partis politiques, "quels qu'ils soient".
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