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Pouvoir d'achat : coiffeur, abonnements... ces dépenses auxquelles les Français ont renoncé
information fournie par Boursorama avec Media Services 08/06/2022 à 14:44

( AFP / INA FASSBENDER )

( AFP / INA FASSBENDER )

L'inflation met à mal le portefeuille des Français qui ont renoncé à certaines dépenses telles que les rendez-vous chez l'esthéticienne, ou encore les abonnements numériques.

A cause de l'inflation galopante, les menages sont fragillisés et confrontés à des arbitrages quotidiens pour tenter d'équilibrer leur budget. Des dépenses sautent inéluctablement : un rendez-vous chez le coiffeur repoussé sine die, l'abonnement Netflix résilié, une liste de courses réduite comme peau de chagrin...

En mai, l'inflation s'est encore accélérée, dépassant la barre des 5% pour la première fois depuis 1985 et, "contrairement aux années 1970 et 1980, beaucoup de consommateurs ne sont pas habitués à ce phénomène", relève Jérémy Ducros, économiste pour l'association d'intérêt général La finance pour tous.

Autre spécificité selon lui : "On ne sait pas combien de temps ça va durer" et "il y a une grande hétérogénéité, par exemple entre les prix de l'énergie qui explosent et ceux de l'alimentation qui augmentent, mais moins rapidement". Pour les classes moyennes, dont la part du budget dédiée aux dépenses contraintes (alimentation, loyer, énergie, trajets quotidiens, etc.) est moins élevée que pour les plus précaires, les premiers arbitrages se font sur des pôles non-essentiels.

"On coupe l'achat de plaisir"

"Il y a une diminution plus forte de l'hygiène/beauté, type coiffeur et esthéticienne, et on finit le tube de dentifrice", observe Sandra Hoibian, directrice générale du Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie (Credoc). Déplacements liés aux loisirs, vacances, restaurant, ameublement : face à l'incertitude, "on coupe l'achat de plaisir et, dans les ménages qui avaient déjà économisé pendant la crise sanitaire (de Covid), on renforce l'épargne de précaution", ajoute-t-elle.

Si les consommateurs ne sont plus habitués aux périodes d'inflation, les confinements à cause du Covid ont instauré de nouvelles habitudes, qui se traduisent par un maintien à des niveaux bas des dépenses habillement/hygiène/beauté ou de sorties culturelles. Et, nouveauté face à l'inflation, certains abonnements numériques pris pendant la crise pourraient être résiliés.

Netflix cite l'inflation parmi les facteurs ayant eu un impact sur ses abonnements au premier trimestre. Selon une récente étude de l'institut Nielsen, 44% des ménages français qui font désormais attention à leurs dépenses ont limité leur budget "loisirs à la maison".

La chasse aux doublons

Premier réflexe à avoir quand les budgets sont plombés par l'inflation selon La finance pour tous, "sortir trois relevés de compte" et faire la chasse aux doublons, par exemple dans les assurances, pour faire un tri. Mais sur les dépenses essentielles, le renoncement est impossible, surtout pour les plus précaires qui doivent trouver des alternatives.

Sur les biens alimentaires (consommation en recul de 1,1% en avril selon l'Insee), le report vers les marques distributeurs voire premiers prix est un réflexe - 25% des ménages fragilisés y ont actuellement recours - bien que leurs prix augmentent proportionnellement davantage, selon l'Institut Nielsen.

Le report est d'autant plus facile aujourd'hui que les distributeurs discount comme Lidl ou Aldi ont amélioré leur image : "ils communiquent sur la qualité des produits frais, ils ont rénové leurs magasins, lancé des plans de fidélisation et restent attractifs avec des programmes promotionnels sur l'électroménager", selon Nicolas Léger, directeur analytique à Nielsen.

Vers des aides ciblées

Phénomène plus récent, l'abandon du bio (ventes en baisse de 6,3% depuis le début de l'année) dont le prix a, selon lui, toujours été une "barrière" à la consommation, renforcée dans un contexte inflationniste.

Sur l'énergie, dont la consommation a connu un rebond en avril à cause des températures, la marge de manoeuvre est limitée. A l'échelle nationale, baisser le chauffage de quelques degrés réduit la facture mais, à l'échelle du foyer, l'augmentation des prix compense vite les économies réalisées.

"Certains gestes écologiques qui permettent aussi de réduire les coûts ne sont pas accessibles à tous", relève Jérémy Ducros, et ce, malgré les subventions pour changer de moyen de chaudière ou de voiture. Idem pour le carburant : "On peut lever le pied mais il faudra toujours faire le plein".

Sur ces derniers postes budgétaires, le gouvernement met en place des aides ciblées (indemnité inflation, bouclier tarifaire, réduction à la pompe), mais "l'éléphant qui va arriver dans la pièce" sans marge de manoeuvre, selon Sandra Hoibian, c'est le logement, "qui augmente depuis 20 ans et n'échappera pas à l'inflation dans les prochains mois".

2 commentaires

  • 08 juin 14:25

    donc ils pourraient tres bien geler les loyers sans incidence pour une grande majorité de français propriétaire sauf que les 1Pct ont un lobbing plus puissant que les 99pct de la majorité silencieuse.c 'est comme els sucessions , une tres faible quantité de menage peu donner plus de 100KE tous les 10/15 ans à son enfant mais on veut pas toucher au droit de succession qui est un des plus avantageux en france(après la belgique) pour les classes aisées.


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