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Poutine va t-il couper le gaz russe à l'Europe?
information fournie par Boursorama avec Media Services 01/04/2022 à 09:52

Le chef du Kremlin a affirmé que la Russie ne livrerait plus aux pays "inamicaux" refusant de payer en roubles à partir du 1er avril. Côté européen, les pays se "préparent" à tous les scénarios.

Vladimir Poutine a menacé les pays "inamicaux" refusant de payer en roubles, affirmant que les contrats en cours seraient "arrêtés" (illustration) ( SPUTNIK / Mikhail Klimentyev )

Vladimir Poutine a menacé les pays "inamicaux" refusant de payer en roubles, affirmant que les contrats en cours seraient "arrêtés" (illustration) ( SPUTNIK / Mikhail Klimentyev )

Pendant que le froid fait une offensive tardive sur l'Europe en ce début de printemps, la Russie menace de fermer le robinet de gaz à ses clients européens s'ils refusent de payer leurs importations en roubles.

Jeudi 31 mars, Vladimir Poutine a brandi cette menace, dans un point gouvernemental diffusé à la télévision russe. "Personne ne peut nous vendre gratuitement quoi que ce soit, et de même, nous ne produisons rien gratuitement. Nous avons livré aux consommateurs européens nos ressources de gaz, ils les ont reçues, nous ont payé en euros, et ensuite ils gèlent ces euros. Alors, de fait, une partie du gaz livré en Europe, nous le livrons gratuitement", a t-il estimé pour justifier ses menaces. "Pour acheter du gaz naturel russe, ils doivent ouvrir des comptes en rouble dans des banques russes. C'est avec ces comptes qu'ils pourront payer le gaz. Ca commencera à partir du 1er avril", a t-il ajouté.

Face à ces déclarations, l'Allemagne et la France se "préparent" à un éventuel arrêt des importations de gaz russe, ont indiqué jeudi les gouvernements des deux pays, qui ont également réitéré leur opposition à tout paiement en roubles des livraisons.

"Les contrats sont les contrats"

"Il peut y avoir une situation dans laquelle demain (...) il n'y aura plus de gaz russe" et "c'est à nous de préparer ces scénarios là et nous les préparons", a déclaré à Berlin Bruno Le Maire lors d'une conférence de presse avec le ministre allemand de l'Economie Robert Habeck. Berlin et Paris ont dans le même temps réitéré leur refus de payer en roubles les livraisons de gaz russe, comme demandé par Vladimir Poutine.

"Il est écrit dans les contrats que les paiements se font en euros et parfois en dollars", a expliqué le chancelier allemand Olaf Scholz lors d'une conférence de presse distincte également organisée jeudi à Berlin. "J'ai dit clairement au président russe que cela resterait ainsi" et "les entreprises veulent pouvoir payer en euros et le feront", a-t-il ajouté.

"Les contrats prévoient une monnaie dans laquelle ils sont exécutés et donc les contrats doivent être exécutés dans la monnaie prévue", a martelé de son côté Bruno Le Maire. "Les contrats sont les contrats", a-t-il ajouté.

Menace aux pays "inamicaux"

Vladimir Poutine a annoncé la semaine dernière que la Russie n'accepterait plus de paiements en dollars ou en euros pour les livraisons de gaz à l'UE. Le président russe a expliqué que sa décision était une réaction au gel des actifs de la Russie décidée par les Occidentaux pour sanctionner Moscou après l'invasion de l'Ukraine.

Lors d'une conversation téléphonique avec Olaf Scholz mercredi, M. Poutine a assuré au chancelier que les paiements "continueraient à être en euros", selon des propos rapportés par le gouvernement allemand.

Les fonds seront "transférés comme d'habitude sur la Gazprom Bank, qui n'est pas frappée de sanctions", et se chargera de la conversion en roubles, a détaillé Berlin. Le chancelier Olaf Scholz a toutefois affirmé ne pas avoir "accepté cette procédure" et "demandé des informations par écrit pour mieux comprendre".

Les Européens ont toutefois été rassurés par cette conversation: le président du conseil italien Mario Draghi a ainsi assuré jeudi matin que les livraisons de gaz russes vers l'UE n'étaient "pas en danger".

Mais quelques heures plus tard, le président russe a réitéré ses menaces, assurant que son pays ne livrerait plus de gaz aux pays "inamicaux" refusant de payer en roubles à partir de vendredi 1er avril. Il a ajouté qu'en cas de refus, "les contrats en cours seraient arrêtés". Avant la guerre, l'Union Européenne importait 40% de son gaz depuis la Russie. L'Allemagne était particulièrement dépendante, avec une proportion de 55%.

9 commentaires

  • 01 avril 11:09

    "Un contrat est un contrat" dixit Le Maire ..Qui a gelé les avoirs russes et donc n'a pas respecté les contrats le premier ?Normal retour de bâton.Quand au gaz ne vous inquitez pas il trouvera preneur et pas moins cher en Chine....Ca parle à quelqu'un l'expansion de la Chine ?ils sont niveau cppn nos politiques...


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