« Une personne qui veut construire des murs et non des ponts n'est pas chrétienne. » En disant ces mots, dans l'avion qui le ramenait du Mexique le jeudi 18 février, le pape François n'a fait que rappeler une vérité évangélique, l'essence même de la spiritualité chrétienne. Le Saint-Père avait célébré la veille l'une des cérémonies les plus marquantes de son pontificat, à Ciudad Juárez, à quelques mètres de la frontière que tentent chaque jour de franchir des migrants dans l'espoir d'une vie meilleure aux États-Unis. Une fois de plus, François avait dénoncé « la tragédie humaine » que vivent, partout dans le monde, les migrants, dans la continuité de cet « esprit de Lampedusa » qui est l'un des fils de son pontificat.
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Ce 18 février, François n'a pas cité le nom de Donald Trump, le candidat populiste à l'investiture républicaine pour les élections américaines, mais la cible n'a échappé à personne. Le milliardaire provocateur avait, en effet, proposé de construire un mur entre le Mexique et les États-Unis, dans l'un de ses propos de tréteaux qu'il affectionne. Le candidat, qui, comme on le sait, n'a peur de rien et dont la foi est à géométrie variable, avait déjà ? après avoir salué son élection ? attaqué le Saint-Père en le qualifiant de « quelqu'un de très politique »....
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