Pourquoi l’Uruguay de Bielsa fait tant saliver
Désormais guidée par El Loco, la Celeste nouvelle génération entame sa révolution, dans la nuit de mercredi à jeudi (1h30), face au Nicaragua. Un projet qui met l’eau à la bouche.
« Je n’ai pas eu besoin d’être convaincu de venir ici. » Regard tourné vers le sol, pull noir, visage affiné et crâne dégarni, Marcelo Bielsa prononce ses premiers mots en tant que sélectionneur de l’Uruguay, ce 17 mai, dans les coursives du stade Centenario de Montevideo. Face à lui, 250 journalistes venus de 15 pays tendent l’oreille. Ils quitteront la salle satisfaits, abreuvés de réponses fleuve pendant une heure et sept minutes, le temps pour l’Argentin de dire son admiration pour les bonnes manières de la population locale, de philosopher sur la frontière entre l’échec et le succès, ou d’affirmer sérieusement qu’il ne fait « pas partie des meilleurs entraîneurs car (il n’a) jamais dirigé l’une des vingt plus grandes équipes du monde et qu’on ne (lui) a même jamais proposé de le faire » . Du Bielsa pur sucre, capable aussi de balancer que « les résumés de trois minutes, ce n’est pas du foot, ça revient à vivre avec son épouse seulement le samedi soir » . « Je ne me souviens pas d’une conférence de presse de cette magnitude dans le pays, ni d’une telle effervescence autour d’un événement lié au football » , s’étonne encore Juan Pablo Romero, suiveur de la Celeste pour le quotidien El País .
Changement d’ambiance
Six mois après une Coupe du monde ratée, marquée par une élimination au premier tour, un jeu soporifique et les protestations enragées de plusieurs joueurs contre l’arbitre à l’issue du dernier match contre le Ghana (2-0), l’Uruguay a décidé de faire sa révolution en s’attachant les services de Marcelo Bielsa, 67 ans, au chômage depuis son départ de Leeds en février 2022. Et l’atmosphère s’est soudain transformée. « Sa nomination a eu de grandes répercussions d’un point de vue médiatique et génère évidemment beaucoup d’attentes , mesure Ignacio Alonso, le jeune président de la Fédération uruguayenne (44 ans). On a estimé que c’était l’entraîneur adéquat à ce moment de l’histoire de la sélection, qui est dans une phase naturelle de renouveau. On voulait une référence, un guide moral et footballistique pour accompagner le développement de cette nouvelle génération. » Ce qui a convaincu l’institution de casser la tirelire, offrant un salaire ann
Par Thomas Broggini, à Montevideo pour SOFOOT.com
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