POUR LE MAIRE, 1.050 EMPLOIS EN MOINS CHEZ GE, C’EST TROP
BELFORT (Reuters) - Le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, a invité lundi General Electric à "revoir sa copie" s’agissant des 1.044 suppressions d’emplois annoncées il y a moins d’une semaine par l’entreprise américaine, principalement à Belfort, dont 792 dans l’activité turbines à gaz.
Sur le site belfortain où le groupe emploie 4.400 salariés, le ministre a rencontré des membres de la direction du groupe avant de s’entretenir avec les représentants de l’intersyndicale CFE-CGC, CGT et Sud.
"Le plan social, en l’état, ne va pas. Mille-cinquante emplois supprimés, c’est trop et je pense que GE peut et doit faire mieux et que c’est un préalable pour que les choses s’apaisent sur le site", leur a-t-il dit dès l’ouverture.
"GE doit revoir sa copie", a-t-il ajouté.
Le ministre a été accueilli à son arrivée par des sifflets alors que plusieurs centaines de salariés, renforcés par un groupe de "Gilets jaunes", étaient rassemblés devant les bâtiments, après une assemblée générale organisée par les syndicats.
Ceux-ci devaient expliquer à Bruno Le Maire pourquoi, à leurs yeux, la décision du conglomérat américain relève d’une logique de délocalisation et de maximisation des profits plutôt que d’une nécessité économique ou industrielle.
"Supprimer 800 emplois, c’est supprimer le business gaz", a estimé Philippe Petitcolin, élu CFE-CGC et secrétaire du Comité social et économique, devant les salariés.
(Gilbert Reilhac, édité par Yves Clarisse)
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