C'est une jolie île touristique, coincée dans une union monétaire avec un gros secteur public et une dette colossale qu'elle ne peut pas rembourser. Et sa faillite risque de provoquer une onde de choc sur les marchés? Non, il ne s'agit pas d'une île grecque, mais de Porto Rico, au large de la République dominicaine. Depuis des mois, on la surnomme la « Grèce de l'Amérique », puisqu'elle souffre en fait des mêmes maux.
Un statut entre État et colonie
Porto Rico possède un statut hybride assez bizarre de Commonwealth, qui n'en fait pas un État à part entière et l'empêche de fonctionner de manière indépendante. « Nous sommes une des dernières colonies », résume Ruben Berrios, le leader du Parti indépendantiste. Cette île, un peu plus grande que la Corse, a été cédée aux États-Unis en 1898 par l'Espagne. La vieille ville de San Juan a d'ailleurs un faux air de Séville avec ses maisons à balcons fleuris, ses rues en pavé bleu et ses églises blanches. L'île possède sa propre Constitution, élit son gouverneur, envoie des athlètes aux JO et sélectionne une Miss Porto Rico, mais dépend en fait de Washington. Les 3,6 millions de Portoricains sont citoyens américains, le dollar et l'anglais y ont cours. On y joue au baseball, sans toutefois que la population ait le droit de vote à la présidentielle. Elle n'élit pas non plus de représentant au Congrès.
Au-delà, le territoire ne fait pas vraiment une bonne...
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