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Portes ouvertes mais nefs presque vides, les cathédrales françaises paient le prix fort
information fournie par Reuters 11/12/2020 à 19:42

PORTES OUVERTES MAIS NEFS PRESQUE VIDES, LES CATHÉDRALES FRANÇAISES PAIENT LE PRIX FORT

PORTES OUVERTES MAIS NEFS PRESQUE VIDES, LES CATHÉDRALES FRANÇAISES PAIENT LE PRIX FORT

par Geert De Clercq

PARIS (Reuters) - La cathédrale Notre-Dame de Chartres, vaste édifice gothique datant du XIIIe siècle, accueille chaque année près d’un million de visiteurs qui viennent admirer ses célèbres vitraux bleus. En temps normal.

Car cette année, l'épidémie a quasiment tari le flot de visiteurs, plongeant dans une crise financière le site classé au Patrimoine mondial: les recettes habituelles provenant des offrandes, des cérémonies et des ventes de bougies ne viennent plus couvrir les frais à charge.

"C'est très difficile de survivre", a déclaré à Reuters le père Emmanuel Blondeau, recteur de la cathédrale de Chartres.

La Conférence des évêques de France (CEF) estime que l'Église catholique a perdu 90 millions d'euros de recettes cette année au niveau national.

Elle s'est vu obligée de licencier ou de mettre au chômage partiel des centaines d'employés et pourrait devoir fermer ou vendre certains lieux de culte l'année prochaine, a déclaré à Reuters Ambroise Laurent, secrétaire général adjoint de la Conférence des évêques de France.

Si l'État assure l’entretien et la conservation des édifices, il revient en revanche aux églises de payer leurs personnels et de prendre en charge les frais de chauffage et d’électricité.

Les recteurs estimant que les cathédrales doivent rester ouvertes pour les quelques croyants qui viennent prier, la situation est des plus difficiles.

A Chartres, les ventes de bougies, qui rapportent normalement près de 5.000 euros par semaine, ont pratiquement été divisées par dix, a indiqué le père Emmanuel Blondeau.

Après le confinement du printemps, les visiteurs - dont des pèlerins allemands et autrichiens - sont revenus en été. Mais à partir du 21 septembre, lorsque Chartres et la région Centre-Val de Loire ont été de nouveau placées en zone rouge, ils ont pratiquement cessé de venir.

Avant la pandémie, la cathédrale employait 18 personnes. Elles ne sont plus que 14 aujourd'hui, alternant travail à temps partiel et chômage.

La cathédrale Notre-Dame au Puy-en-Velay (Haute-Loire), également inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco, est une étape majeure des chemins du pèlerinage de Saint-Jacques de Compostelle. Elle aussi a vu le nombre de visiteurs et ses revenus - issus principalement des bougies et des offrandes - chuter.

Pourtant, fermer ses grandes portes en bois pour économiser de l'argent n'est pas une option. "C'est un lieu de pèlerinage, nous devons rester ouverts, tout le monde doit pouvoir venir", a confié le recteur Jean-Loïc Ollu.

(version française Laura Marchioro; Édité par Henri-Pierre André)

1 commentaire

  • 12 décembre 07:48

    Comment voulez vous qu' il y ai des visiteurs dans les cathédrales ..........Ce ne sont que rarement les locaux qui s' y rendent et pour les autres , nous devons rester à 20kms de chez nous , et il faudrait pour faire du tourisme , qu' on puisse aller à l' hotel et pouvoir manger dans les restos , ce qui n' est pas le cas .............


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