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Plus de 1.000 Français ciblés par le logiciel espion israélien Pegasus
information fournie par Boursorama avec Media Services 19/07/2021 à 09:09

Selon une enquête publiée dimanche dans plusieurs médias à travers le monde, de multiples journalistes et patrons de médias français ont été à la même période sélectionnés comme cibles par les services de renseignement marocains, en vue d’une possible infection de leur téléphone par le logiciel espion israélien Pegasus.

L'entreprise israélienne NSO Groupe, fondée en 2011 au nord de Tel-Aviv commercialise, le logiciel espion Pegasus qui, s'il est introduit dans un smartphone, permet d'en récupérer les messages, les photos, les contacts, et même d'écouter les appels de son propriétaire. (Illustration) ( AFP / STEFAN WERMUTH )

L'entreprise israélienne NSO Groupe, fondée en 2011 au nord de Tel-Aviv commercialise, le logiciel espion Pegasus qui, s'il est introduit dans un smartphone, permet d'en récupérer les messages, les photos, les contacts, et même d'écouter les appels de son propriétaire. (Illustration) ( AFP / STEFAN WERMUTH )

Selon l'enquête menée par un consortium de dix-sept médias internationaux, dont font notamment partie les quotidiens français Le Monde , britannique The Guardian , et américain The Washington Post et publiée dimanche 18 juillet, des militants, des journalistes et des opposants du monde entier ont été espionnés grâce à au logiciel espion Pegasus mis au point par l'entreprise israélienne NSO Group.

Ces révélations se fondent sur une liste obtenue par les organisations Forbidden Stories et Amnesty International et qui comprend, selon eux, 50.000 numéros de téléphone que les clients de NSO ont sélectionnés depuis 2016 en vue d'une surveillance potentielle. Plus de 1.000 Français seraient concernés , parmi lesquels des journalistes et patrons de presse.

"Ce sont des faits extrêmement choquants qui, s'ils sont avérés, sont extrêmement graves" , a réagi lundi matin sur franceinfo le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal.

Des journalistes ciblés par le Maroc

L'entreprise NSO, fondée en 2011 au nord de Tel-Aviv, commercialise ce logiciel qui, s'il est introduit dans un smartphone, permet d'en récupérer les messages, les photos, les contacts, et même d'écouter les appels de son propriétaire . NSO Group a régulièrement été accusé de faire le jeu de régimes autoritaires, mais a toujours assuré que son logiciel servait uniquement à obtenir des renseignements contre des réseaux criminels ou terroristes.

La France n'est pas cliente de NSO, mais les numéros de multiples journalistes et patrons de médias français figurent sur la liste des cibles de Pegasus. Parmi les plus connus, on peut citer Edwy Plenel, le fondateur de Mediapart , Dominique Simonnot, l’actuelle contrôleuse générale des lieux de privations de liberté (CGLPL), qui jusqu’en 2020 était journaliste au Canard enchaîné , Bruno Delport, le directeur de TSF Jazz , qui postula en 2019 à la présidence de Radio France, Rosa Moussaoui de L'Humanité , ancienne responsable du bureau de l’ AFP à Rabat, l’éditorialiste du Figaro Eric Zemmour, mais aussi des journalistes du Monde , de France 2 , de France 24 et de RFI .

Tous ont été ciblés par un service de sécurité marocain. Amnesty International avait déjà dénoncé en 2020 l'infection du téléphone du journaliste marocain d’investigation Omar Radi par le logiciel espion Pegasus.

"L'espionnage de mon téléphone et de celui de ma consœur @LenaBred mène directement aux services marocains , dans le cadre de la répression du journalisme indépendant et du mouvement social", a réagi Edwy Plenel sur Twitter. Mediapart a par ailleurs annoncé lundi matin auprès du procureur de la République de Paris.

Le groupe NSO a, comme à chaque fois, "nié fermement les fausses accusations portées" dans l'enquête. Elle "est bourrée de suppositions erronées et de théories non corroborées, les sources ont fourni des informations qui n'ont aucune base factuelle", a-t-il écrit sur son site, en précisant envisager de porter plainte en diffamation.

1 commentaire

  • 19 juillet 10:06

    logiciel Israélien mais utilisateur final : services secrets Marocains ... le titre de cet article aurait du être "Plus de 1000 Français espionnés par les services secrets Marocains" merci à Boursorama de corriger ce titre ne reflétant pas la réalité des faits...bien au contraire


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