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PFAS, PVC, phtalates... l'UE veut interdire des substances chimiques ultra-répandues mais nocives pour la santé
information fournie par Boursorama avec Media Services 26/04/2022 à 14:45

( AFP / DIDIER PALLAGES )

( AFP / DIDIER PALLAGES )

Le plan de la Comission européenne dévoilé lundi 25 avril cible à la fois des familles entières de composants et leur interdiction pour "un éventail élargi d'utilisations, industrielles, professionnelles, grand public".

Une famille entière de substances chimiques ultra-répandues, mais nocives pour la santé, retrouvées dans les composants toxiques dans les couches, PFAS dans les cartons de pizza ou PVC dans les chaussures. C'est ce que l'UE est en passe d'interdire, selon un plan de la Commission européenne dévoilé lundi 25 avril.

Le document détaille les futures restrictions envisagées dans le cadre de la vaste révision de la législation européenne sur les produits chimiques, actuellement négociée entre Bruxelles et les Etats membres, "en ciblant les substances les plus nocives pour la santé humaine et l'environnement".

Plusieurs familles de substances chimiques nocives

Les travaux sont "très avancés" pour six familles de substances examinées par l'ECHA (Agence européenne des produits chimiques) les États et la Commission en vue d'un projet d'interdiction progressive, avant même l'adoption d'une nouvelle méthodologie de gestion des substances chimiques dans l'UE attendue à partir de 2025.

On y trouve le groupe des PVC (polychlorures de vinyle), plastiques très peu recyclables utilisés dans une vaste gamme de produits (jouets, emballages alimentaires, textiles, chaussures, meubles....), ainsi que leurs additifs (phtalates, PFAS, métaux lourds...), accusés d'être liés à des cancers ou à l'obésité. Beaucoup, comme les PFAS (substances per- et polyfluoroalkylées), présents dans les emballages de nourriture (boîtes à pizzas...), peintures, vernis ou enduits, s'accumulent dans l'organisme.

Autres groupes visés : tous les retardateurs de flammes (agents ignifuges dans les matelas, vêtements, sièges de voiture...) et toutes les substances classées comme cancérogènes, mutagènes ou toxiques pour la reproduction (CMR) dans les articles pour enfants, notamment les couches.

Sont également concernés tous les bisphénols, utilisés dans la fabrication de plastiques et contenants alimentaires, et considérés comme perturbateurs endocriniens.

Du "courage politique"

Ce plan cible à la fois des familles entières de composants et leur interdiction pour "un éventail élargi d'utilisations, industrielles, professionnelles, grand public", explique la Commission.

"Toutes les substances d'une même famille sont considérées aussi dangereuses que la plus nocive" et ce plan "couvre des milliers de composés chimiques", explique l'ONG European Environmental Bureau, qui anticipe une interdiction d'ici deux ans et complète en 2030.

"L'industrie pétrochimique va s'y opposer férocement ( ...) Les retardateurs de flamme et bisphénols sont largement utilisés, il faut du courage politique pour les interdire. Presque tous les produits manufacturés dans les magasins et nos foyers seront touchés", estime Tatiana Santos d'EEB.

6 commentaires

  • 26 avril 16:55

    C'est bien tout ça, mais c'est comme vouloir vider la mer avec une petite cuillère, à peine une molécule interdite après 20 ans de confrontation avec des lobbies au moyens quasi illimités, dix autres la remplacent et il faut à nouveau des dizaines d'années pour les évaluer. Le seul vrai changement serait d'imposer à l'industrie chimique de faire la preuve de l'innocuité de ce qu'elle produit avant de pouvoir s'en servir, mais il ne faut pas rêver...


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