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"Pas un bureau secret", dit le procureur de la CPI à propos de son antenne au Venezuela
information fournie par AFP 23/04/2024 à 10:04

Le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) Karim Khan (d) et le président du Parlement vénézuélien, Jorge Rodriguez (g), lors d'une séance à l'Assemblée nationale, le 22 avril 2024 à Caracas ( AFP / Juan BARRETO )

Le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) Karim Khan (d) et le président du Parlement vénézuélien, Jorge Rodriguez (g), lors d'une séance à l'Assemblée nationale, le 22 avril 2024 à Caracas ( AFP / Juan BARRETO )

Le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) Karim Khan a souligné lundi à Caracas que l'antenne de la CPI qu'il allait ouvrir au Venezuela pour enquêter sur d'éventuelles violations des droits de l'Homme, n'était pas "un bureau secret".

"Après cette réunion, j'ouvrirai un bureau au Venezuela. Ce n'est pas un bureau secret. Je ne travaille pas illégalement ou clandestinement", a dit M. Khan, qui a notamment rencontré le président Nicolas Maduro et la vice-présidente Delcy Rodriguez.

"Nous ouvrons un bureau grâce au soutien et à l'accord du Venezuela", a-t-il précisé, assurant que celui-ci contribuera "à renforcer la complémentarité et la coopération".

"Nous continuerons à travailler, à faire ce que nous disons que nous faisons: c'est-à-dire à travailler de manière indépendante, impartiale, sans arrière-pensée", a-t-il poursuivi.

Il a souligné se "concentrer sur les objectifs particulièrement pertinents pour l'enquête sur les crimes qui peuvent constituer un génocide, des crimes de guerre ou des crimes contre l'humanité".

"Je pense qu'il y a un accord sur une vérité: à savoir que les nuages sombres des soupçons ne se dissiperont pas sans une douce brise ou des vents d'enquêtes crédibles", a-t-il imagé.

Sa visite intervient après le rejet par la CPI, le 1er mars, de l'appel du Venezuela contre son enquête sur les crimes contre l'humanité lors des manifestations antigouvernementales de 2017 qui ont fait quelque 125 morts.

Caracas considère qu'il s'agit d'une "décision infondée", arguant que l'affaire devrait être réglée par ses juridictions propres, assurant avoir engagé de nombreuses poursuites contre des représentants de l'ordre.

Le procureur général du Venezuela, Tarek William Saab, a déclaré à M. Khan que le pays avait fait de "grands progrès" en matière de droits humains.

Il a détaillé que 2.795 agents de la sécurité de l'Etat ont depuis 2017 été accusés de violations des droits de l'homme.

Parmi eux, 1.021 "sont en prison", 580 ont été condamnés et 524 autres font l'objet d'un mandat d'arrêt.

Photo diffusée par la présidence vénézuélienne du procureur de la Cour pénale internationale (CPI) Karim Khan (g) et le président vénézuélien Nicolas Maduro, le 22 avril 2024 à Caracas ( Présidence vénézuélienne / JHONN ZERPA )

Photo diffusée par la présidence vénézuélienne du procureur de la Cour pénale internationale (CPI) Karim Khan (g) et le président vénézuélien Nicolas Maduro, le 22 avril 2024 à Caracas ( Présidence vénézuélienne / JHONN ZERPA )

La CPI, basée à La Haye, a entamé son enquête formelle en novembre 2021 à la suite de la première visite officielle de M. Khan à Caracas.

En tant que juridiction de dernier ressort, elle agit si elle estime qu'il y a défaillance, volontaire ou non, des juridictions nationales.

La CPI, créée en 2002, est la seule cour indépendante au monde chargée d'enquêter sur les crimes les plus graves, tels que le génocide, crimes de guerre et crimes contre l'humanité.

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