L’ENQUÊTE ADMINISTRATIVE ÉCARTE TOUTE FAUTE PROFESSIONNELLE DES GENDARMES DANS LA MORT DE RÉMI FRAISSE
PARIS (Reuters) - Le gendarme lanceur de la grenade qui a tué le militant écologiste Rémi Fraisse lors d'une manifestation contre le projet de barrage de Sivens (Tarn) n'a pas commis de faute professionnelle, selon un rapport d'enquête administrative.
Pierre Renault, le chef de l’inspection générale de la gendarmerie nationale (IGGN), a également affirmé mardi devant les députés que l'escadron de gendarmerie engagé sur le site avait respecté les règles régissant l'usage de la force.
"Je ne dispose pas d'éléments permettant de caractériser une faute professionnelle", a-t-il dit lors d'une audition devant la commission des lois de l'Assemblée.
Un premier rapport sur les munitions des forces de l'ordre avait conduit le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, à confirmer en novembre l'interdiction des grenades offensives, à l'origine de la mort du jeune manifestant.
La mort de Rémi Fraisse a provoqué de vives tensions entre le gouvernement et les écologistes, qui accusent les forces de l'ordre d'avoir mal géré les manifestations contre la construction du barrage de Sivens.
Certains d'entre eux ont réclamé la démission du ministre de l'Intérieur, estimant qu'il avait en partie caché la vérité, ce que Bernard Cazeneuve a catégoriquement démenti.
Parallèlement au volet administratif, le parquet spécialisé des affaires militaires de Toulouse a ouvert une information judiciaire pour "violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner".
Comme il s'y était engagé, le ministre a rendu publique mardi l'enquête interne sur la conduite des opérations dans la nuit du 25 au 26 octobre, qui a été transmise à la justice et au président de la Commission des lois à l'Assemblée nationale.
(Gérard Bon, édité par Yves Clarisse)
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