(Actualisé avec manifestations devant le Capitole à Washington)
De nombreuses manifestations contre Israël, parfois émaillées d'incidents, ont eu lieu mercredi au Proche et Moyen-Orient au lendemain de l'explosion qui a tué des centaines de civils dans un hôpital de Gaza.
Les forces israéliennes ont tué deux adolescents palestiniens près de Ramallah en Cisjordanie, ont déclaré les autorités palestiniennes.
Au Liban, les forces de sécurité ont tiré des gaz lacrymogènes et ont usé d'un canon à eau pour disperser des manifestants qui jetaient des projectiles près de l'ambassade des Etats-Unis à Beyrouth, selon des images diffusées par a télévision al-Jadeed.
Dans les territoires contrôlés par le Hezbollah de la capitale libanaise, des milliers de personnes se sont réunies, brandissant des drapeaux palestiniens, libanais et du Hezbollah tout en scandant "mort à l'Amérique".
"Les Etats-Unis sont le diable, le vrai diable, parce qu'ils ont soutenu Israël et le reste du monde est aveugle. Vous ne voyez pas ce qu'il s'est passé hier ?", déclare l'un des manifestants.
Mais les manifestations ne se sont pas cantonnées au monde arabe. Aux Etats-Unis, quelque 200 manifestants ont investi le Capitole à Washington pour demander un cessez-le-feu dans le conflit.
Beaucoup sont issus de l'association Jewish Voice for Peace, un groupe composé de Juifs qui protestent contre la politique colonialiste d'Israël.
"Gaza fait face à un génocide avec le soutien total des Etats-Unis et ici, en tant que Juifs, nous refusons d'être complices et nous disons "plus jamais", pour tout le monde", a écrit l'association sur X, anciennement Twitter.
"Le monde regarde" criait la foule qui portait des t-shirts avec l'inscription "pas en mon nom".
A Amman, la police anti-émeute a repoussé des milliers de manifestants jordaniens qui souhaitaient se diriger vers l'ambassade d'Israël. Plusieurs policiers ont été blessés dans des affrontements avec des participants à la marche qui ont brûlé des habitations près de l'ambassade, selon la police.
"Pas d'ambassade sioniste sur le sol arabe", scandaient les manifestants.
A Tunis, les protestataires, qui ont crié leur soutien au Hamas, ont brûlé des drapeaux israélien et américain et exigé l'expulsion des ambassadeurs américain et français pour ce qu'ils considèrent comme un soutien inconditionnel à Israël.
En Turquie, où un deuil national de trois jours a été déclaré par le président Erdogan après l'explosion qui a tué des centaines de civils dans un hôpital de Gaza, des manifestants ont défilé dans les rues d'une dizaine de villes à travers le pays.
A Istanbul, la police a fait usage de spray au poivre et de canons à eau pour disperser des manifestants aux abords du consulat israélien. Cinq personnes ont été interpellées, selon le bureau du gouverneur d'Istanbul.
Des manifestations ont également eu lieu près du consulat américain à Istanbul.
Le consulat américain d'Adana (sud) restera fermé jusqu'à nouvel ordre.
Le personnel du gouvernement américain a reçu pour instruction de minimiser ses déplacements en Turquie en raison des manifestations, a indiqué l'ambassade américaine à Ankara dans un communiqué.
En Egypte et au Yémen aussi, des manifestants ont brandi des drapeaux israéliens et entonné des slogans anti-Israël.
(Reportage par Tarek Amara à Tunis, Suleiman al-Khalidi à Amman, Parisa Hafezi à Dubai, Tom Perry à Beyrouth et Benoit Van Overstraeten à Paris; version française Zhifan Liu, édité par Jean-Stéphane Brosse)
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