Jeudi, la salle Pierre de Coubertin à Lambersart, près de Lille, avait des airs de Fort Alamo. Sauf que ce n'étaient pas les troupes mexicaines commandées par le général Antonio López de Santa Ana qui tentaient à tout prix de forcer le bâtiment, mais des fanatiques de Nicolas Sarkozy, désireux de participer au premier meeting de l'ancien président de retour en politique. Pendant ce rassemblement, le candidat à la présidence de l'UMP et sa famille politique se sont réclamés d'un autre général : Charles de Gaulle, né dans cette région du Nord, référence ultime pour Sarkozy, qui, même s'il s'en défend, se pose en homme providentiel, au-dessus des partis, et dont la mission est de sauver la France du marasme. Et si cette région populaire a été choisie pour accueillir l'événement politique, c'est aussi pour casser son image négative de "président des riches" qui fête sa victoire au Fouquet's ou se fait dorer la pilule sur le yacht de Vincent Bolloré. Ferveur intacteSi l'objectif était de montrer que la ferveur sarkozyste était toujours intacte, il a été largement atteint. À l'intérieur, 2 500 militants au bord de l'hystérie réclamaient "Nicolas" comme s'il était une rock star. Dehors, ils étaient à peu près le même nombre à regarder la messe politique sur écran géant, à défaut d'avoir pu pénétrer dans la salle. Nicolas Sarkozy était escorté par son habituelle garde, qui entretient la flamme de son retour...
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