Mais pourquoi n'a-t-elle pas vibré plus tôt ? Les Niçois qui ont installé l'application SAIP (pour Système d'alerte et d'information des populations) sur leur smartphone se sont sans doute posé la question jeudi 14 juillet. Lancée par le gouvernement le 8 juin, deux jours avant l'Euro, cette application est censée prévenir ses utilisateurs dans les 15 minutes qu'un danger lié à un attentat les menace. Mais jeudi soir, alors que Mohamed Lahouaiej Bouhlel a entamé sa course meurtrière à 22 h 30, l'alerte, elle, n'est tombée sur les smartphones qu'à 1 h 34, soit trois heures plus tard?
Dès le lendemain de l'attaque, le ministère de l'Intérieur conviait les dirigeants de la société Deveryware, prestataire de l'application, pour des explications sur « les dysfonctionnements constatés » la veille. La réunion, commencée à 15 heures, a duré près d'une heure trente. Tout juste apprendra-t-on dans la foulée de la part du ministère que le retard dans le lancement de l'alerte a été le fait d'« une défaillance technique du prestataire ». Sans plus d'explication.
Précipitations et malchances
Depuis, la direction de Deveryware refuse de s'exprimer publiquement, considérant que c'est à l'État ? son client ? de communiquer. Une nouvelle réunion avec le gouvernement doit avoir lieu jeudi 21 juillet. Elle pourrait aboutir à la publication des détails du dysfonctionnement du...
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