D'abord, on croit à une mauvaise blague. Mais non. C'est publié au Journal officiel du 27 octobre. À partir de la rentrée 2016, les candidats qui échouent au baccalauréat auront cinq ans pour le réussir. Ils pourront choisir de conserver les notes au-dessus de la moyenne qu'ils ont obtenues et ne repasser l'examen que dans les matières où ils ont échoué. Le bac, désormais, c'est exactement comme pour le permis de conduire ! Après l'obtention du code, chacun a droit à cinq présentations maximum dans un délai de cinq ans.
Tous ceux qui veulent depuis des années supprimer le bac, qu'ils considèrent comme une vieille chose poussiéreuse qui sanctionne des connaissances au lieu de valider des « compétences », doivent se frotter les mains. Depuis longtemps, certes, cet examen a perdu de sa valeur, puisque pour parvenir à l'objectif de réussite fixé, et qui ne peut pas baisser (87,8 % en 2014 et en 2015), les correcteurs reçoivent des consignes d'indulgence, tandis que les notes sont ensuite remontées au cours de séances d'« harmonisation ».
Mais cette instauration d'un baccalauréat par étapes est fatale : « Cet examen est un verrou qui fixe un niveau national, explique Romain Vignest, président de l'Association des professeurs de lettres. Dans la mesure où l'enseignement est bradé depuis des années, ce verrou est devenu gênant. Plutôt que de le supprimer, ce qui aurait soulevé des protestations, le ministère a trouvé...
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