Eyal avait 19 ans, Gilad et Naftali, 16 ans. Depuis quelques heures, ils reposent côte à côte dans le cimetière de Mod'iin, après des obsèques quasi nationales. Des dizaines de milliers de personnes et le gouvernement au grand complet étaient présents. Au-delà des discours et des prières, une émotion contenue qui rendait plus palpable encore la douleur des familles. Depuis la nuit dernière, des milliers de jeunes sont rassemblés place Rabin à Tel-Aviv, place de Sion à Jérusalem, mais aussi un peu partout dans le pays. Ils allument des bougies, prient, chantent. Tous le disent : ils sont là par solidarité avec les familles et parce que cela aurait pu être leurs frères : "D'ailleurs, ce sont mes frères", lance une jeune avocate qui s'est récemment installée en Israël. Lors du service funèbre, pour la levée des corps, tous les ministres qui ont pris la parole l'ont souligné : c'est le pays tout entier qui est réuni dans cette tragédie.
Lundi, 19 h 30, l'annonce officielle tombe. Les corps des trois adolescents ont été retrouvés en milieu d'après-midi, sous un tas de pierres, dans un champ situé à proximité de la ville palestinienne de Khalkhoul, dans le secteur d'Hébron. À dix minutes en fait du lieu où ils avaient été enlevés dix-huit jours auparavant. Il était aux alentours de 22 heures, ce jeudi 12 juin, quand les trois adolescents se retrouvent sur une aire d'auto-stop, non loin de la colonie où se trouve l'école talmudique...
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