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Meeting de protestation contre la dissolution de la Jeune Garde et d'Urgence Palestine
information fournie par AFP 06/05/2025 à 21:52

Rassemblement en soutien au groupe antifasciste "La Jeune Garde", qui fait l'objet d'une procédure de dissolution par le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, à Lyon, le 6 mai 2025 ( AFP / JEAN-PHILIPPE KSIAZEK )

Rassemblement en soutien au groupe antifasciste "La Jeune Garde", qui fait l'objet d'une procédure de dissolution par le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, à Lyon, le 6 mai 2025 ( AFP / JEAN-PHILIPPE KSIAZEK )

"Ni la Jeune Garde, ni Urgence Palestine ne méritent d'être dissous, mais le gouvernement, lui, mérite de l'être", a lancé mardi Jean-Luc Mélenchon lors d'un meeting à Paris pour protester contre la volonté du ministre de l'Intérieur de supprimer ces deux groupes.

Des rassemblements ont eu lieu dans plusieurs autres villes de France.

"Dans un pays libre, des opinions libres ne sont pas un crime, il faut le rappeler et le dire sans cesse", a dénoncé le leader de La France insoumise, selon qui "il n'y a pas de reproche" contre les deux organisations visées.

"La fronde du gouvernement est illégitime, les décisions sont excessives, brutales, sans aucun rapport avec la menace éventuelle qu'elles représenteraient", a-t-il ajouté.

Le triple candidat malheureux à la présidentielle s'est exprimé après le député Raphaël Arnault, porte-parole de la Jeune Garde devenu député LFI en juillet 2024.

"Que Bruno Retailleau et autres gesticulateurs d'extrême droite le mettent bien dans leur petite caboche, notre jeunesse est prête et sera au rendez-vous pour ce combat", a mis en garde le parlementaire, devant plusieurs centaines de personnes réunies place de la Bataille-de-Stalingrad, dans le XIXe arrondissement.

Olivier Besancenot (NPA), Elsa Faucillon (PCF), l'avocat franco-palestinien Salah Hamouri, Youlie Yamamoto (Attac), Les Soulèvements de la Terre - mouvement lui-même dissout avant que le Conseil d'Etat n'annule cette décision -, ainsi que plusieurs responsables écologistes ont également participé au rassemblement.

A Lyon, où la Jeune Garde a été fondée en 2018, quelque 400 personnes se sont réunies pour protester contre sa dissolution.

"Quand notre mouvement s'est créé, c'étaient huit locaux d'extrême droite implantés dans la ville. C'était plusieurs agressions racistes par semaine. Aujourd'hui, qu'est-ce qui reste ? Rien du tout. Voilà notre vrai bilan", a défendu l'un de ses membres Zine-Eddine Messaoudi.

"Ces militants font un vrai travail de terrain, ont aidé à faire reculer des agressions", a abondé François Jandaud, secrétaire départemental du Rhône de la FSU.

Pour Raphaël Arnault, cette procédure de dissolution annoncée par Bruno Retailleau a été décidée "sous ordre direct du Rassemblement national".

Le député RN Julien Odoul s'était en effet félicité de la décision du locataire de la place Beauvau, y voyant "le fruit de la pression constante exercée par le Rassemblement national" depuis décembre 2022.

M. Retailleau a annoncé le 30 avril engager une procédure de dissolution du groupe Urgence Palestine, ainsi que de Lyon Populaire, qui appartient à l'ultradroite, après avoir lancé la veille celle du groupe "antifa" la Jeune Garde.

Mardi après-midi, à M. Arnault qui l'interpellait lors des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale, le ministre a rétorqué que la "Jeune Garde" était "un mouvement qui légitime le recours à la violence".

"Aucun élu ne devrait justifier la violence", a-t-il ajouté, en promettant qu'"à chaque fois que les conditions seront réunies pour dissoudre les groupes violents, (il) le (fera)".

"On ne lutte pas contre le fascisme avec des méthodes de fascistes", a encore appuyé le locataire de la place Beauvau.

- "Référé-liberté" -

Le collectif Urgence Palestine a pour sa part déploré "la criminalisation de la solidarité avec le peuple palestinien" alors que "le génocide s'intensifie à Gaza, que la faim tue, et à la veille d'un nouveau massacre annoncé de l'armée israélienne".

Son avocat, Me Elsa Marcel, a assuré qu'elle allait saisir le tribunal administratif d'une procédure d'urgence de "référé-liberté dès publication" du décret de dissolution, qui pourrait être pris lors du Conseil des ministres du 13 mai.

Manifestation à Paris le 6 mai 2025 pour protester contre la décision du ministre de l'Intérieur de dissoudre le groupe antifasciste "Jeune Garde" et le collectif "Urgence Palestine" ( AFP / GEOFFROY VAN DER HASSELT )

Manifestation à Paris le 6 mai 2025 pour protester contre la décision du ministre de l'Intérieur de dissoudre le groupe antifasciste "Jeune Garde" et le collectif "Urgence Palestine" ( AFP / GEOFFROY VAN DER HASSELT )

Le collectif, créé au lendemain du 7 octobre 2023, dit rassembler "des citoyens, des organisations et mouvements associatifs, syndicaux et politiques mobilisés pour l'auto-détermination du peuple palestinien".

Urgence Palestine appelle à manifester le 17 mai, jour de commémoration de la Nakba, qui veut dire "catastrophe" en arabe et désigne l'exode massif qui a suivi la création de l'Etat d'Israël en 1948.

Lundi, le gouvernement israélien a annoncé une nouvelle campagne militaire qui prévoit la "conquête" de la bande de Gaza et un déplacement massif de sa population à l'intérieur du territoire. Le ministre des Finances israélien, Bezalel Smotrich, a affirmé mardi que la bande de Gaza serait "totalement détruite" après la guerre en cours.

2 commentaires

  • 06 mai 23:44

    Bravo à B Retailleau. Quant à R Arnault, il est parvenu à faire une phrase sans faute! Pour le reste il n'impressionne personne, lui qui parle de petite caboche :-)


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