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Martine Aubry signe un réquisitoire contre Hollande et Valls
information fournie par Reuters 24/02/2016 à 11:53

CHARGE DE MARTINE AUBRY CONTRE HOLLANDE ET VALLS

CHARGE DE MARTINE AUBRY CONTRE HOLLANDE ET VALLS

PARIS (Reuters) - Plusieurs personnalités de gauche, parmi lesquelles Martine Aubry, signent un réquisitoire contre la politique menée par François Hollande et Manuel Valls qui risque selon elles d'entraîner un "affaiblissement durable de la France".

"Trop, c'est trop", peut-on lire dans cette tribune parue mercredi dans Le Monde et signée entre autres par l'écologiste Daniel Cohn-Bendit, le socialiste Benoît Hamon, l'économiste Daniel Cohen et la maire de Lille.

Depuis 2012, Martine Aubry a régulièrement fait entendre une voix dissonante au sein de la majorité mais elle ne s'était jamais livrée à une telle charge.

Dans ce texte, les signataires dressent un inventaire des "reculs" imputés au gouvernement, du pacte de responsabilité au projet de réforme du Code du travail en passant par le "désolant débat sur la déchéance de nationalité".

"Depuis quelques mois, (les) désaccords se sont mués en une grande inquiétude", écrivent les signataires. "Ce n’est plus simplement l’échec du quinquennat qui se profile, mais un affaiblissement durable de la France qui se prépare, et bien évidemment de la gauche, s’il n’est pas mis un coup d’arrêt à la chute dans laquelle nous sommes entraînés."

"Bien sûr, nous n’oublions pas les succès de la COP21, la priorité donnée à la lutte contre les inégalités à l’école, les avancées de la loi santé. Mais, à côté de cela, que de reculs !", peut-on lire.

"L'INDÉCENT DISCOURS DE MUNICH"

Outre le pacte de responsabilité ou l'extension de la déchéance de nationalité contre lesquels une partie de la gauche s'était déjà dressée, les auteurs de la tribune reprochent à Manuel Valls d'avoir plaidé, lors d'un récent déplacement en Allemagne, pour une réduction du flux de réfugiés vers l'Europe.

"Par une regrettable accélération du temps, la semaine dernière, ce fut la meurtrissure de l’indécent discours de Munich, à propos des réfugiés. Se revendiquer d’une liberté de ton n’autorise pas tout", dénoncent-ils.

Le projet de loi de réforme du Code du travail, que doit présenter Myriam El Khomri lors du conseil des ministres du 9 mars, constitue à leurs yeux le dernier casus belli en date.

"L’avant-projet de loi dit 'El Khomri' a provoqué non plus de la déception, mais de la colère ! C’est toute la construction des relations sociales de notre pays qui est mise à bas en renversant la hiérarchie des normes, et en privilégiant l’accord dans l’entreprise", fustigent les signataires.

"Il n’y a ni vraie réforme ni social dans nombre de politiques qui sont menées depuis deux ans. On y trouve des propositions puisées dans le camp d’en face, qui n’ont rien de moderne, et qui sont inefficaces", ajoutent-ils.

"Que le patronat institutionnel porte ces revendications, pourquoi pas (...). Mais qu’elles deviennent les lois de la République, sûrement pas ! Pas ça, pas nous, pas la gauche !", écrivent-ils encore.

L'avant-projet de loi de Myriam El Khomri, dont les grandes lignes ont été dévoilées la semaine dernière, a commencé à faire réagir les syndicats, réunis mardi soir pour réfléchir à une éventuelle riposte.

Parmi les signataires de la tribune publiée dans le Monde figurent également le sociologue Michel Wieviorka, les socialistes Laurence Dumont, Yann Galut, Jean-Marc Germain et Bruno Julliard ou le généticien Axel Kahn.

(Simon Carraud, édité par Yves Clarisse)

11 commentaires

  • 24 février 15:19

    Bel exemple du responsable mais pas coupable.


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