Sylvie Andrieux n'était pas présente, mardi matin, à la cour d'appel d'Aix-en-Provence, où les juges ont aggravé sa peine. Condamnée en première instance, en mai 2013, à trois ans de prison dont deux avec sursis, 100 000 euros d'amende et cinq ans d'inéligibilité, la députée ex-PS des quartiers nord de Marseille écope d'une année d'incarcération avec sursis supplémentaire. Dès lundi, avant même que ne soit prononcée une décision sur cette affaire de détournement de fonds au profit d'associations fictives en lien avec le conseil régional, elle avait prévu de se pourvoir en cassation. "Je ne lâcherai jamais rien", martèle-t-elle, le regard bleu presque froid, en décrochant un poème anonyme du mur de sa permanence parlementaire. "C'est quand ça va le plus mal qu'il ne faut pas lâcher", est-il écrit.
Dans son bureau du quartier de Sainte-Marthe, où elle est élue depuis 1997, Sylvie Andrieux poursuit sa vie politique. En ayant pris du recul, mais presque comme si de rien n'était. Elle reçoit les habitants pour un document, des demandes pour trouver un emploi, un logement. "Elle est toujours une icône ici, parce qu'elle aura été plus une assistante sociale qu'une députée", glisse l'un de ses proches, élu socialiste au conseil municipal.
Dans ce secteur de la ville historiquement à gauche et conquis par le Front national Stéphane Ravier aux municipales de mars, on parle de "Sylvie" avec pudeur. "Les gens me connaissent,...
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