Depuis septembre dernier, il est vice-président au tribunal de grande instance de Lille, aux antipodes des dossiers antiterroristes. Une décision légale, la législation française interdisant aux juges spécialisés d'occuper les mêmes fonctions plus de dix ans, mais aberrante aux yeux du grand public dans le contexte d'attentats actuel. Au micro d'Apolline de Malherbe, dimanche soir, le magistrat ne l'a pas caché : "Si l'on veut que je revienne faire de l'antiterrorisme, je reviendrai. Bien sûr que je le ferai, vous avez vu la situation ? Il y en a même d'autres, des policiers, des anciens de la DST, la DCRI, DGSI, très compétents, qui, pour des raisons diverses, ont dû partir. Ce n'est pas à moi de décider, voilà, point. Si on a besoin de moi, je suis magistrat, je suis payé par les Français, il n'y a pas de problème."
Faire l'état des lieux
Que pense-t-il des trois mois d'état d'urgence votés par le Parlement ? "C'est une grande première : je n'ai pas de boule de cristal. Il va falloir que le gouvernement, au bout des trois mois, explique ce que cela a donné. Nous n'avons pas de référence. Le problème de fond, c'est que l'urgence, cela n'a qu'un temps. On va faire l'état des lieux : est-ce que cela a donné quelque chose en termes d'antiterrorisme ?" Et, au lendemain de ces attentats meurtriers, faut-il reprendre sa vie comme si de rien n'était ? "C'est aux Français de prendre leur responsabilité, répond Marc Trévidic, qui...
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