Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

Manuel Valls présente un plan pour dissiper la colère des jeunes
information fournie par Reuters 11/04/2016 à 12:23

UN PLAN DE 400 À 500 MILLIONS D’EUROS POUR APAISER LA COLÈRE DES JEUNES

UN PLAN DE 400 À 500 MILLIONS D’EUROS POUR APAISER LA COLÈRE DES JEUNES

PARIS (Reuters) - Manuel Valls a annoncé lundi un plan de 400 à 500 millions d'euros par an pour dissiper la colère des jeunes mobilisés contre le projet de loi Travail et la précarité.

L'opposition de plusieurs syndicats étudiants et lycéens au texte porté par la ministre du Travail, Myriam El Khomri, a donné lieu à plusieurs manifestations, blocages de lycées et d'universités, tandis qu'un mouvement d'occupation de places, "Nuit debout", a prospéré depuis fin mars.

Le Premier ministre a annoncé onze mesures pour aider les jeunes les moins aisés à accéder à un diplôme, à trouver un emploi et à améliorer leur accès au logement et à la santé.

"Jamais autant n'a été fait pour la jeunesse dans ce pays", a déclaré Manuel Valls à ces organisations lundi. "Jamais un gouvernement ne s'est autant mobilisé pour que la génération qui vient ait tous les atouts en main."

Une aide à la recherche du premier emploi (Arpe) sera créée pour les jeunes diplômés boursiers cherchant un travail, qui la toucheront pendant quatre mois.

Le gouvernement pense que 126.000 jeunes pourront la toucher à la rentrée 2016 et estime le coût de la mesure à 130 millions d'euros maximum en année pleine.

La rémunération de certains apprentis sera améliorée en 2017, l'Etat débloquant 80 millions d'euros pour relever les minima salariaux légaux des jeunes de 16 à 20 ans, les modalités devant être discutées avec les organisations professionnelles et syndicales.

Les bourses touchées par les lycéens seront augmentées de 10% à la rentrée 2016, le montant moyen progressant selon le gouvernement de 63 euros à 697 euros par an (coût estimé à 28 millions d'euros).

ACCÈS AU LOGEMENT

Vingt-cinq mille bourses de 1.000 euros par an vont être créées pour des étudiants qui ne bénéficiaient jusqu'alors que de l'exonération des droits d'inscription. Le coût de la mesure, qui entrera en vigueur à la rentrée 2016, est de 25 millions d'euros.

Pour les décrocheurs âgés de 16 à 18 ans qui reprennent des études, 12.500 bourses de 1.000 euros seront créées à la rentrée 2016 (coût de 12,5 millions d'euros).

Pour faciliter l'accès au logement, le gouvernement propose la mise en place d'un droit universel à la garantie locative pour les jeunes jusqu'à 30 ans. Le coût de cette mesure, estimée à 100 millions d'euros par an, ne sera pas porté par l'Etat mais par Action logement qui est financé par des cotisations sociales.

L'accès à la couverture maladie universelle CMU-C pour les jeunes en rupture avec leur famille sera accéléré, le coût estimé de cette mesure étant de 15 à 20 millions d'euros pour 30.000 à 50.000 jeunes concernés.

Pour améliorer les poursuites d'études des bacheliers professionnels et technologiques, le gouvernement lancera à la rentrée 2016 un plan de création de 2.000 places en section STS (section de technicien supérieur) par an pendant 5 ans. Le coût de cette mesure est estimé à 120 millions d'euros sur 5 ans.

Le renchérissement du coût des contrats à durée déterminée sera rendu obligatoire, la modulation des cotisations selon la durée du contrat, devenant obligatoire.

Le gouvernement engagera "dans les prochaines semaines" une concertation avec les partenaires sociaux devant déboucher sur des décisions de ces derniers pour favoriser l'insertion professionnelle des jeunes.

Manuel Valls a rappelé aux organisations de jeunesse que la "garantie jeunes", une allocation de 460 euros et un accompagnement vers la formation et l'emploi, sera généralisée en 2017 pour "tous les jeunes en situation de précarité connaissant des difficultés d'insertion", une mesure obtenue par ces mêmes organisations lors de précédentes discussions avec l'exécutif sur la loi travail.

"Dans la même logique, le compte personnel d’activité sera automatiquement abondé en heures de formation pour les jeunes décrocheurs, qui pourront apprendre un métier. Nous créons ainsi un droit personnel et universel à la formation", a poursuivi le Premier ministre.

(Jean-Baptiste Vey, édité par Yves Clarisse)

7 commentaires

  • 11 avril 14:50

    Valls nous démontre une nouvelle fois qu'il n'a aucune autorité, et qu'il prononce des phrases dénuées de sens !!! Entre un "pays en guerre" qui accepte des manifestations, un "état d'urgence" qui autorise des rassemblements publics, et des "concessions aux écoliers" sans aucune contrepartie, c'est la descente aux enfers pour ce gouvernement aux abois....


Signaler le commentaire

Fermer