MANUEL VALLS DIT COMPRENDRE LA "PEUR" DES JUIFS DE FRANCE
PARIS (Reuters) - Manuel Valls a dit lundi comprendre la "peur" des juifs de France, à qui il a promis l'appui de la République face à l'antisémitisme présent selon lui à l'extrême droite comme à l'extrême gauche.
Le Premier ministre a aussi mis sur le même plan "antisémitisme" et "antisionisme" à l'occasion du dîner annuel du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) où il s'exprimait à la place de François Hollande, retenu à Bruxelles par un sommet européen exceptionnel.
Quatorze mois après les attentats de janvier 2015, qui ont notamment visé des juifs, et quatre mois après les "actes de guerre" commis à Paris et Saint-Denis, Manuel Valls a rappelé les menaces pesant sur la France, qui abrite la plus grande communauté juive d'Europe.
"Oui, les juifs de France, trop souvent, ont peur. De porter la kippa, d’aller à la synagogue, d’aller faire leurs courses dans les commerces casher, d’envoyer leurs enfants à l’école publique. C’est une réalité. Et cette réalité, nous ne l’acceptons pas", a-t-il dit.
Le Premier ministre a dénoncé l'antisémitisme présent à "l'extrême droite" comme à "l'extrême gauche", dans les "beaux quartiers" et les "quartiers populaires".
"Il y a l'antisémitisme et il y a l'antisionisme c'est-à-dire tout simplement le synonyme de l'antisémitisme et de la haine d'Israël", a-t-il aussi déclaré.
"Les juifs de France ont bâti la France et ils doivent continuer de la bâtir et en même temps je sais la solidarité qui vous attache à Israël", a ajouté le chef du gouvernement. "Israël est une démocratie, une Nation qui parle au monde, et la France sera toujours à ses côtés."
Toute la classe politique était représentée au dîner du Crif, de la maire de Paris, Anne Hidalgo, à la présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse, en passant par la plupart des candidats supposés ou déclarés à la primaire de droite pour l'élection présidentielle de 2017, Alain Juppé, Bruno Le Maire, François Fillon, Nathalie Kosciusko-Morizet et Nicolas Sarkozy.
(Elizabeth Pineau, édité par Marine Pennetier)
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