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Le marché toujours fébrile malgré les clarifications de Telecom Italia
information fournie par Boursorama avec AFP 11/03/2024 à 14:59

( AFP / MIGUEL MEDINA )

( AFP / MIGUEL MEDINA )

Telecom Italia (TIM) a apporté lundi des éclaircissements pour dissiper les doutes sur son plan stratégique 2024-2026, mais peine à convaincre les investisseurs qui restent fébriles et continuent à se défaire de leurs titres.

L'action évoluait en dents de scie à la Bourse de Milan, où elle chutait de 4,59% à 0,2118 euro vers 13H40 (12H40 GMT), après avoir plongé de plus de 9% dans la matinée, malgré une ouverture en nette hausse.

Le groupe italien s'était pourtant employé à rassurer les investisseurs, après le plongeon du titre en Bourse jeudi, sur fond de doutes sur la réduction de sa dette dans le cadre de son plan stratégique.

TIM a ainsi précisé vouloir réduire sa dette nette ajustée à environ 7,5 milliards d'euros à la fin de 2024, grâce à la cession de son réseau fixe au fonds d'investissement américain KKR, dans une communication publiée avant l'ouverture des marchés.

Telecom Italia s'était effondré de 23,79% jeudi, au lendemain de la publication de son plan stratégique, avant de se reprendre vendredi, en enregistrant une hausse de 4,82%.

Le directeur financier Adrian Calaza a proposé de démissionner après cette chute inédite du titre, mais le conseil d'administration l'a confirmé dimanche dans ses fonctions, selon la presse italienne.

Le groupe avait accepté en novembre l'offre pour son réseau fixe soumise par KKR, associé au gouvernement Meloni, pour un montant pouvant atteindre 22 milliards d'euros, une décision contestée en justice par Vivendi, son principal actionnaire.

- Réduire la dette -

Telecom Italia estime à 14,2 milliards d'euros l'impact de cette cession sur la réduction de sa dette nette ajustée pro forma, qui passe ainsi de 20,3 milliards d'euros à 6,1 milliards fin 2023.

Dans la mesure où la cession du réseau ne devrait pas intervenir avant juin, l'opérateur continuera en attendant à payer des taux d'intérêt élevés et consommer sa trésorerie, engendrant temporairement davantage de dette.

Telecom Italia confirme les objectifs de son plan stratégique, précisant que "tout dépassement des prévisions pourrait provenir de compléments de prix" liés à la cession de son réseau et "à la vente éventuelle" de sa filiale de câbles sous-marins Sparkle, "dont le processus est toujours en cours".

Le conseil d'administration de TIM avait adopté mercredi à l'unanimité ce plan, axé pour la première fois sur la future société de services qui verra le jour après la cession par le groupe de son réseau fixe.

Le flux de trésorerie devrait être de zéro en 2025 et d'environ 0,5 milliard d'euros en 2026, détaille le groupe.

Pour 2024, l'opérateur s'attend à des charges financières de 1,1 milliard d'euros, dont les taux d'intérêt sur sa dette, et des dépenses de 700 millions d'euros liées aux départs volontaires.

Les marchés restent nerveux alors que ces précisions ont été plutôt bien accueillies par les analystes.

- "Transparence totale" -

"La décision de donner une transparence totale" sur les flux de trésorerie "est plus qu'appropriée compte tenu de la confusion créée" jeudi lors de la journée des investisseurs, ont estimé ainsi les experts d'Equita.

Les informations fournies "clarifient l'évolution du flux de trésorerie et sont conformes à nos hypothèses", ont commenté les analystes d'Intermonte.

Lors d'un conseil d'administration convoqué dimanche, le PDG du groupe, Pietro Labriola, a fait valoir que les facteurs ayant déclenché la panique des marchés n'étaient pas imputables au plan stratégique.

"Nous allons analyser la situation" pour "mieux comprendre les volumes anormaux" échangés à la Bourse, "douze fois supérieurs à la normale", avait-il déclaré jeudi.

L'Office d'investissement du Régime de pensions du Canada (Investissements RPC) s'est joint vendredi au groupe d'investisseurs emmené par KKR qui compte acquérir NetCo, la future société gérant le réseau fixe.

Investissements RPC prévoit d'acheter une participation de 17,5% dans NetCo pour 2 milliards d'euros, dans le cadre d'une transaction valorisant la société à 18,8 milliards d'euros.

Outre KKR, ce consortium comprend le ministère italien des Finances, le fonds italien pour les infrastructures F2i et l'Autorité d'investissement d'Abou Dhabi (ADIA), un puissant fonds souverain.

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