Il est 15 h 12 mardi quand Manuel Valls confirme ce que tout le monde savait. Le gouvernement a recours à l'article 49.3, moyen constitutionnel pour faire passer sans vote du Parlement ? comme en première lecture en mai dernier, et comme pour la loi Macron en 2014 ? la loi réformant le Code du travail et portant le nom de la ministre du Travail Myriam El Khomri. Le Premier ministre est encore à la tribune lorsque la droite se lève comme un seul homme et quitte l'hémicycle.
La scène est métaphorique. L'opposition a, cette fois, décidé de ne même pas déposer de motion de censure contre le gouvernement. Dans le fond, personne n'en peut plus de cet interminable débat, mais il y a plus. En se retirant, Les Républicains laissent encore une fois la majorité s'entredéchirer. Le député PS du Val-d'Oise Dominique Lefebvre n'est pas dupe, et lâche dans la salle des Quatre Colonnes : « Eux, au moins, ils ne sont pas cons, ils ne sont pas comme les frondeurs. On aurait dû faire le ménage chez les frondeurs depuis longtemps. Ne pas l'avoir fait, c'est ça, l'échec du quinquennat. Ce sont eux qui polluent le plus l'atmosphère. »
« Il faut arrêter de jouer »
Ces frondeurs, emmenés par le député de la Nièvre Christian Paul et l'ancien ministre de l'Éducation nationale Benoît Hamon, ont bataillé jusqu'au bout pour le retrait du texte qu'ils jugent trop défavorable aux salariés, notamment en...
0 commentaire
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer