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Loi "confiance dans la justice" : le Rassemblement national va voter contre et dénonce la "politique du faire semblant"
information fournie par Boursorama avec Media Services 25/05/2021 à 13:52

"Rien" dans le texte n'est prévu pour "rapprocher la peine prononcée et la peine exécutée", a dénonce Marine Le Pen.

Marine Le Pen à Bordeaux, le 19 mai 2021. ( AFP / PHILIPPE LOPEZ )

Marine Le Pen à Bordeaux, le 19 mai 2021. ( AFP / PHILIPPE LOPEZ )

Le Rassemblement national votera mardi 25 mai contre le projet de loi "Confiance dans la justice" en première lecture à l'Assemblée, a indiqué l'entourage de Marine Le Pen. La présidente du parti d'extrême-droite dit refuser d'être "complice de la politique du faire semblant" du gouvernement.

"Résolument je ne le voterai pas car la perte de contrôle en matière de criminalité est trop grave dans notre pays pour que je me fasse le complice de la politique du faire semblant qui est la politique du gouvernement", a critiqué Marine Le Pen, par ailleurs députée du Pas-de-Calais, sur BFMTV et RMC . Son entourage a précisé que les députés RN voteraient contre le projet de loi "Confiance dans la justice" sur lequel l'Assemblée doit se prononcer en première lecture mardi en fin d'après-midi.

Alors que le texte prévoit que les réductions de peine se fassent désormais sous conditions, ou que la peine de sûreté soit portée de 22 à 30 ans pour les condamnés à perpétuité pour un crime contre un policier ou un gendarme, Marine Le Pen a estimé que "la vraie question, c'est qu'on doit arrêter de multiplier les moyens qui font fondre la peine". Or "rien" dans le texte n'est prévu pour "rapprocher la peine prononcée et la peine exécutée" , a-t-elle fait valoir.

"Hypocrisie"

"Je ne voterai pas l'hypocrisie consistant, sous prétexte de suppression d'automaticité des peines, à en réalité aggraver l'érosion de la peine, c'est-à-dire la différence qui existe entre la peine prononcé et la peine exécutée. Car la perte de confiance des Français das la justice est essentiellement liée à ça", a-t-elle estimé.

Interrogée sur les relations entre police et justice, elle a considéré que "le problème de la police et de la justice, c'est le problème de la volonté politique et de la détermination" et non "pas un problème de législation, pas un problème de moyens".

Interrogée par ailleurs sur le souhait du porte-parole du RN Sébastien Chenu de voir la France "sortir" de la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH), après la censure par le Conseil constitutionnel de l'ex-article 24 du texte "Sécurité globale", Marine Le Pen a dit ne pas croire que ce soit "utile au moment où nous nous parlons". Elle a regretté qu'il y ait eu "une dérive de la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l'homme" au fil du temps, et estimé qu'il faut "juste lui rappeler quel est son périmètre".

Marine Le Pen n'est "pas opposée à la Convention européenne des droits de l'homme", qui ne doit toutefois pas "nous empêcher de nous protéger des dangers qui pèsent sur nous", a-t-elle insisté. "Le créateur des droits, c'est la France, c'est nous qui avons créé les droits de l'homme et la Constitution française les défend comme elle le doit, et avec la force qu'elle doit", a-t-elle souligné.

9 commentaires

  • 25 mai 16:45

    cette va dans le bon sens mais c'est bcp trop "mou" et n'endiguera pas les violences, je vous en fais le pari!


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