D'après les données rassemblées par l'école de commerce Audentia, la plateforme Just Eat est celle qui obtient la meilleure moyenne. Les notes sont attribuées en fonction de cinq critères.

( AFP / BEN STANSALL )
Un palmarès inédit en France. Just Eat, grâce notamment au salariat de ses livreurs, a obtenu la meilleure note en France d'un classement sur les conditions de travail dans les plateformes de livraison à vélo, publié vendredi 1er juillet par une école de commerce.
"Le score de Just Eat, établi en avril 2022, repose en partie sur le statut salarial qu’elle a été la première à offrir à tous ses livreurs en France en 2020, dans un secteur dominé par le travail indépendant ", relève dans un communiqué Audencia qui a piloté pour la France ce classement réalisé à l'international sous la tutelle de l'université britannique d'Oxford.
La note peut baisser pour Just Eat si les conditions de travail changent
"Néanmoins, Just Eat pourrait voir sa note sensiblement baisser à l'avenir si l'entreprise rétro-pédale pour mettre en œuvre sa décision récente de ne conserver le statut salarié de ses travailleurs que dans les sept plus grandes villes de France", préviennent les auteurs de l'étude. Just Eat obtient la note de 8/10 et devance les Coursiers Nantais (7/10), suivi d'Uber Eats, Deliveroo, Stuart et Naofood (4/10 chacun).

Evolution de trois des principales entreprises du secteur de la livraison de courses express ( AFP / )
Le classement est synthétisé autour de cinq critères (rémunération, conditions de travail, contrats, management et représentativité des livreurs). "Face à la difficulté à réaliser les entretiens avec les dirigeants de certaines plateformes et/ou avec les travailleurs, certaines plateformes ont été mises de côté ", a précisé un porte-parole Audencia à l'AFP pour expliquer la présence de seulement six acteurs dans cette première étude.
Une prochaine édition du classement avec plus de plateformes
Des plateformes comme Uber, Helping ou Gescop sont donc absentes du classement, qui intègrera plus d'entreprises dans ses prochaines éditions , notamment des sociétés livrant les courses, une activité encore balbutiante en France lorsque le projet a pris forme.
Pour Uber Eats, Deliveroo et Stuart, les plus gros acteurs de la livraison en France, "il n’a pas été possible de prouver que les livreurs recevaient une rémunération équitable " et leur statut "ne leur permet pas de couverture ni de maintien de salaire en cas d'accident ou de maladie", relève le communiqué.
L'étude attribue cependant un bon point à ces trois sociétés sur leur management et leur politique anti-discriminations, mettant en avant la lutte contre la sous-traitance des comptes de livreurs Uber Eats , ou l'accompagnement des livreurs à la création d'entreprise chez Deliveroo. Ce projet a été conduit dans 25 pays et relève que les conditions de travail des livreurs sont très différentes d'un pays à l'autre.
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