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Les syndicats annoncent un "vote-action" à la SNCF
information fournie par Reuters 09/05/2018 à 21:52

LES SYNDICATS ANNONCENT UN "VOTE-ACTION" À LA SNCF

LES SYNDICATS ANNONCENT UN "VOTE-ACTION" À LA SNCF

PARIS (Reuters) - Les syndicats de la SNCF ont annoncé mercredi l'organisation d'une consultation des cheminots, appelés à donner leur avis sur la réforme ferroviaire et à démontrer par la même occasion que la mobilisation ne retombe pas après plus d'un mois de grève.

A l'issue d'une réunion interfédérale, la CGT, l'Unsa, Sud et la CFDT ont également réclamé d'une même voix la tenue d'une table ronde en début de semaine prochaine afin que le gouvernement énumère les amendements retenus en vue de l'examen du texte au Sénat, fin mai.

Pour l'heure, le Premier ministre Edouard Philippe, qui a reçu pour la première fois les syndicats lundi à Matignon, promet de les rencontrer à nouveau autour du 25 mai.

Les organisations misent en outre sur une "mobilisation plus importante que d'habitude" les 13 et 14 mai, selon les mots du secrétaire général de la CGT-Cheminots, Laurent Brun, sans évoquer désormais de "journée sans train" le lundi 14.

Les quatre forces représentatives s'efforcent de tordre le cou à l'idée selon laquelle le soutien à la grève, qui s'est poursuivie ce mercredi avec une 16e journée d'arrêt de travail depuis le 3 avril, s'effriterait parmi les cheminots.

C'est dans ce but qu'elles organiseront du 14 au 21 mai un vote consultatif, baptisé "vote-action", sur la question suivante : "Êtes-vous pour ou contre le pacte ferroviaire porté par le gouvernement ?".

"C'est une réponse à l'argument qui consisterait à dire que 80% des agents sont favorables à cette réforme", a justifié Laurent Brun après l'interfédérale à Montreuil (Seine-Saint-Denis), en parlant également d'"élucubrations de certains dirigeants de la SNCF".

DIRECTION ET GOUVERNEMENT OPPOSÉS À L'IDÉE

"C'est un moyen donné à certains de nos collègues d'exprimer leur opposition à cette réforme", a abondé Bruno Poncet, de Sud-Rail.

L'Unsa et la CFDT se sont ralliées à l'idée d'une consultation émise à l'origine par la CGT, tout en rejetant l'appellation de "référendum" qui aurait le tort, selon elles, de susciter la comparaison avec celui qui a abouti à la démission du PDG d'Air France la semaine dernière.

La direction de la SNCF et le gouvernement ne soutiennent pas cette idée car, jugent-ils, la réforme du ferroviaire concerne l'ensemble des Français, pas seulement les cheminots, et relève du travail parlementaire.

En dépit de l'accord unitaire sur la consultation, le front syndical n'empêche pas les différences d'appréciation : les deux organisations réformistes se rendront au ministère des Transports vendredi à l'invitation d'Elisabeth Borne, contrairement à Sud. La CGT n'a pas encore tranché la question.

Par ailleurs, l'Unsa et la CFDT s'apprêtent à proposer des amendements au texte gouvernemental qui passera entre les mains des sénateurs à la fin du mois de mai, à partir du 23 en commission et du 29 en séance publique.

Le taux de grévistes à la SNCF s'est élevé mercredi à 14,46%, son plus bas niveau depuis le 3 avril, selon les chiffres communiqués par la direction - mis en doute par les syndicats.

Après une première journée à 33,9%, le taux d'agents grévistes a graduellement baissé pour atteindre 17,12% mardi puis passer pour la première fois sous les 15%.

Tous les métiers sont concernés par la baisse, y compris les conducteurs (53% contre 63% mardi), les contrôleurs (45,5% contre 58,9%) et les aiguilleurs (20,9% contre 24,5%), en pointe depuis le début de la contestation.

Le trafic restait cependant très perturbé avec un train en circulation sur deux mercredi sur les lignes de Transilien, de TGV, de TER et sur les liaisons internationales et un train sur trois pour les Intercités.

(Simon Carraud, édité par Julie Carriat)

1 commentaire

  • 09 mai 22:41

    A LIRE https://www.fipeco.fr/fiche.php?url=Les-d%C3%A9penses-publiques-en-faveur-de-la-SNCF Les administrations publiques ont versé 11,5 Md€ à la SNCF en 2017 (10,8 Md€ en 2016). En outre, les contributions de l'Etat et du régime général des salariés du secteur privé au financement de son régime spécial de sécurité sociale se sont élevées à 4,2 Md€ en 2016


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