Béret vert vissé sur le crâne, gilet pare-balles sanglé et Famas au poing, Amaury, 31 ans, observe d'un ?il concentré la foule qui déambule sous la tour Eiffel. Avec deux autres militaires, il forme l'un de ces nombreux trios qui arpentent les rues de la capitale, depuis les attentats de janvier 2015 et le déploiement de l'opération Sentinelle. Du haut de son 1,97 m, Amaury porte beau l'uniforme. Qui donc irait deviner que sous sa tenue de guerre se cache un professeur d'arts plastiques ?
Ils sont chefs d'entreprise, étudiants, artisans, avocats ou chômeurs, et pratiquent l'art militaire à temps partiel. Ils sont réservistes, dits « opérationnels », sans l'appui desquels les armées françaises marcheraient sur trois pattes.
En 1997, la professionnalisation de l'armée sonne la suspension du service militaire, mettant nos gouvernants face à un défi : comment maintenir un lien entre la nation et les forces armées ? « Une armée sans lien étroit avec sa population serait un non-sens, explique le général Beckrich, ancien secrétaire général du Conseil supérieur de la réserve militaire. Avant d'être militaire, on est civil, le citoyen ne doit pas penser que la défense ne regarde que les militaires. » Notre réserve voit ainsi le jour en 1999, offrant une large palette à toutes les volontés : à ceux qui veulent tâter de la vie de soldat, la réserve opérationnelle, où ils se verront confier les mêmes...
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