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Les policiers manifestent contre la "haine anti-flic"
information fournie par Reuters 18/05/2016 à 12:15

LES POLICIERS DANS LA RUE

LES POLICIERS DANS LA RUE

PARIS (Reuters) - Des milliers de policiers manifestent mercredi à Paris et dans une cinquantaine de villes de province à l'appel d'Alliance, le premier syndicat de la profession rejoint par d'autres organisations, pour dénoncer la "haine anti-flic".

Les policiers se disent stigmatisés depuis le début des manifestations contre la loi Travail, émaillées de violences relayées sur internet qui ont fait 350 blessés dans leurs rangs, loin des embrassades qui ont suivi les attentats de Paris.

Le choix de la place de la République pour la manifestation parisienne est fortement symbolique : plusieurs fois, les rassemblements du mouvement "Nuit debout" se sont terminés par des affrontements avec la police.

Selon un sondage pour Le Parisien, paru mercredi, 91% des Français disent comprendre et soutenir les policiers.

Le gouvernement, qui dit afficher un soutien sans faille aux forces de l'ordre, a débloqué plusieurs centaines de millions d'euros en leur faveur depuis les attentats.

"Policiers et gendarmes protègent chaque jour citoyens et institutions. S'en prendre à eux, c'est s’attaquer à nous tous. #AvecNosPoliciers", a déclaré le Premier ministre Manuel Valls sur Twitter au début des manifestations.

Alliance a cependant critiqué à plusieurs reprises les consignes du gouvernement, jugeant que le délai d'intervention face aux casseurs était trop long.

Plusieurs plaintes pour violences ont été déposées contre des policiers et des responsables de gauche ont accusé le gouvernement d'avoir laissé s'organiser des tensions afin de décrédibiliser le mouvement.

CONTRE-MANIFESTATION INTERDITE

Deux affiches de la CGT contre la "répression policière" ont exacerbé la rancoeur des syndicats de police.

A Paris, la contre-manifestation du collectif "Urgence, notre police assassine", qui devait se tenir peu avant celle des syndicats de policiers, a été interdite dans la matinée par la préfecture de police.

Une centaine de manifestants de ce collectif se sont néanmoins rassemblés aux abords de la place et ont été tenus à distance par un cordon de CRS.

Le rassemblement des policiers a lieu dans une certaine désunion, car Unité police SGP-FO, second syndicat de gardiens de la paix, a été empêché de manifester place de la République par la préfecture de police.

En conséquence, le syndicat Alternative CFDT a décidé de ne pas y participer officiellement, jugeant que le 18 mai devrait être "un rassemblement général qui appartient à tous les policiers".

"Nos collègues n'en peuvent plus, tiraillés entre leurs multiples missions comme la gestion des migrants à Calais ou la prévention du terrorisme", a déclaré Alliance. "A cela il faut ajouter les manifestations avec leur lot de casseurs".

Pour Jean-Marc Bailleul, secrétaire général du Syndicat des cadres de la sécurité intérieure (SCSI), "la liberté de manifester est fondamentale pour notre démocratie". "Mais elle ne doit pas permettre de laisser impunément une minorité d’extrémistes violer les lois de la République".

"La 'sur-visibilité' médiatique donnée à quelques dérapages isolés a rapidement permis à l’ultragauche de surfer sur l’une de ses thématiques favorites: les violences policières, sources de tous les maux !", déplore le Syndicat des commissaires de la police nationale.

(Gérard Bon, édité par Yves Clarisse)

7 commentaires

  • 18 mai 14:13

    Les droits de l'homme ne s'entendent qu'avec les devoirs dont doivent s'acquitter ceux qui s'en réclament.SANS DEVOIRS DE L'HOMME PAS DE DROITS DE L'HOMME.


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