Le Pakistan s'apprête à demander à la Suisse les millions de dollars que Benazir Bhutto, ancienne Premier ministre, assassinée en décembre 2007, et son mari, Asif Ali Zardari, ancien président, auraient détournés et dissimulés dans des banques suisses il y a deux décennies. Il ne s'agit que de la énième saison du feuilleton qui oppose les justices pakistanaise et suisse depuis des années.
À l'automne 1997, le Pakistan adresse une requête à la Suisse visant à bloquer les comptes du clan Bhutto. Benazir Bhutto, Premier ministre de 1988 à 1990, puis de 1993 à 1996, et toute sa famille sont accusées de s'être enrichies en octroyant des marchés publics contre de copieux pots-de-vin. Asif Ali Zardari, un temps ministre des Investissements extérieurs, était surnommé "Mister 10 %". Le canton de Genève bloque 60 millions de dollars, dont 12 auraient été versés par deux sociétés suisses, la Société générale de surveillance (SGS) et la Cotecna, heureuses bénéficiaires de juteux contrats au Pakistan en 1994.
Elle n'était pas la femme voilée
Le visage angélique et les sourires enjôleurs de Benazir Bhutto ne trompent guère les enquêteurs suisses qui mettent rapidement au jour une multitude de sociétés off shore, immatriculées aux îles Vierges et au Panama, et gérées par un avocat genevois. Ils découvrent que l'ancienne Premier ministre du Pakistan a puisé dans l'un des comptes pour s'offrir une parure de 117 000 livres sterling...
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