L'impression 3D (ou fabrication additive) permet de fabriquer des objets par ajout de matière, à partir d'un modèle numérique, contrairement aux procédés industriels soustractifs, plus classiques. Elle connaît aujourd'hui un développement rapide : le marché mondial de l'impression 3D devrait représenter 35,4 milliards de dollars en 2020, contre 15,9 en 2016, selon le cabinet IDC. Dans le secteur de la défense, les expérimentations se sont multipliées ces dernières années, avec des attentes à la hauteur des enjeux stratégiques.
L'impression 3D est particulièrement prometteuse pour l'aéronautique militaire. Elle permet des designs plus complexes, qui économisent un poids précieux et donc du carburant en vol. Plusieurs exemples récents l'illustrent : BAE Systems a fait voler un Tornado GR4 équipé de pièces produites par impression 3D directement sur le site de l'essai, Boeing a « imprimé » une pièce du F-18 et la Chine a produit en 2013 une énorme pièce en titane pour les appareils J-20/J-31.
Des imprimantes 3D sur les porte-avions
Les secteurs maritime et terrestre pourraient également profiter de cette innovation. L'US Navy a d'ailleurs annoncé en 2015 sa volonté d'utiliser l'impression 3D au bénéfice de la flotte et de l'aviation embarquée. Le recours généralisé au procédé permettrait une réparation et un entretien à moindre coût, donc une plus grande...
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