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Les mécanismes de marché expliquent l'effondrement des cours, selon La Banque postale Asset Management
information fournie par Reuters 21/04/2020 à 12:56

LES MÉCANISMES DE MARCHÉ EXPLIQUENT L'EFFONDREMENT DES COURS, SELON LA BANQUE POSTALE ASSET MANAGEMENT

LES MÉCANISMES DE MARCHÉ EXPLIQUENT L'EFFONDREMENT DES COURS, SELON LA BANQUE POSTALE ASSET MANAGEMENT

PARIS (Reuters) - Des mécanismes de marché et en particulier le rôle joué par les fonds indiciels cotés (ETF) expliquent l'effondrement des cours du pétrole, qui a vu un contrat à terme de référence sur le brut passer lundi en territoire négatif pour la première fois, dit-on chez La Banque postale Asset Management (LBPAM).

Le contrat à échéance en mai sur le baril de brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) est tombé lundi à -40 dollars, un mouvement inédit alimenté par des perspectives économiques déprimées et par la quasi-saturation des capacités de stockage aux Etats-Unis.

Ce contrat était "livrable" lundi soir, ce qui signifie que ceux qui l'avaient acheté étaient censés recevoir une livraison "physique" de pétrole, ce qui était impossible en l'absence de capacité de stockage, explique Stéphane Déo, stratégiste de la société de gestion, dans une note publiée mardi.

"Tous les intervenants ont donc dû revendre leurs contrats mai 2020, quel qu'en soit le prix, même négatif", écrit-il.

Le phénomène a été accéléré par l'évolution d'un ETF sur le WTI dont l'encours avait explosé ces dernières semaines, selon Stéphane Déo.

"Evidemment, cet ETF n'a pas vocation à recevoir du pétrole physique et encore moins à le stocker, il a donc dû liquider, quel que soit le prix, ses contrats futures arrivant à échéance, d'où le carnage sur les marchés", fait-il valoir.

Les variations ont été beaucoup plus limitées sur l'autre contrat à terme de référence, sur le Brent de mer du Nord, souligne-t-il.

John Plassard, spécialiste en investissement chez Mirabaud, rappelle le contexte avec, début mars, un effondrement de 25% des cours du baril en raison d'une guerre des prix entre l'Arabie saoudite et la Russie.

L'affrontement est intervenu sur fond d'effondrement de la demande mondiale, en particulier en provenance de la Chine, le premier importateur mondial, en raison de l'impact de la pandémie de coronavirus, ajoute-t-il dans une note également publiée mardi.

La surabondance de l'offre face à une demande qui ne cesse de se contracter entretient la baisse des cours, explique-t-il, une très mauvaises nouvelle pour les entreprises du secteur du pétrole de schiste aux Etats-Unis, qui ont besoin d'un baril de pétrole à 50 dollars pour être rentables.

"Le redémarrage de l'industrie en Chine et potentiellement dans le monde ainsi que l'échéance des options sur le WTI devraient ramener un peu de calme sur un marché du pétrole déjà agité par le coronavirus", prévoit John Plassard.

(Patrick Vignal, édité par Marc Angrand)

1 commentaire

  • 21 avril 13:26

    Très forts pour expliquer le passé !


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