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Les Koweïtiens aux urnes pour la première fois sous le règne du nouvel émir
information fournie par AFP 04/04/2024 à 18:32

Un homme consulte une liste électorale le 4 avril 2024 dans un bureau de vote lors des élections législatives koweïtiennes dans la ville de Koweït ( AFP / YASSER AL-ZAYYAT )

Un homme consulte une liste électorale le 4 avril 2024 dans un bureau de vote lors des élections législatives koweïtiennes dans la ville de Koweït ( AFP / YASSER AL-ZAYYAT )

Les Koweïtiens votent jeudi pour élire le premier Parlement du règne de l'émir cheikh Mechaal al-Ahmad al-Jaber al-Sabah, lors des troisièmes élections législatives en trois ans dans ce riche Etat pétrolier du Golfe, englué dans des crises politiques à répétition.

Quelques 835.000 électeurs sont appelés à choisir 50 députés parmi 200 candidats, dont 13 femmes, après la dissolution en février de l'Assemblée nationale élue huit mois plus tôt, et dominée par l'opposition.

Les bureaux de vote ont ouvert à midi (09H00 GMT) et doivent fermer à minuit (21H00 GMT). Les résultats devraient être annoncés vendredi et suivis de la démission du gouvernement, qui avait été formé en janvier.

Contrairement aux autres monarchies de la région, le Koweït, membre de l'Opep, est doté d'un Parlement influent, même si les clés du pouvoir restent essentiellement aux mains de la famille régnante al-Sabah.

Les députés, élus pour quatre ans, disposent d'importantes prérogatives. Leurs querelles permanentes avec l'exécutif ont néanmoins abouti à une valse de gouvernements et à la dissolution de l'Assemblée à plus de 10 reprises depuis l'adoption du système parlementaire en 1962.

"Les crises sont devenues une caractéristique permanente du système" mais "le fait qu'il permet à ses citoyens de s'exprimer et d'avoir leur mot à dire dans la gouvernance le rend différent", a dit à l'AFP Bader al-Saif, analyste politique à l'université du Koweït.

- Peu de changement attendu -

Néanmoins, en l'absence de réformes de grande envergure, "on ne s'attend pas à beaucoup de changement" lors de ce scrutin, a-t-il estimé.

Ces élections, les troisièmes depuis 2022, revêtent une importance particulière car "le prochain Parlement pourrait contribuer à déterminer qui sera le prince héritier, soit le prochain émir du Koweït", a dit à l'AFP, le candidat Ibrahim Dashti.

Arrivé au pouvoir en décembre à 83 ans, après la mort de son demi-frère, l'actuel émir a huit mois pour désigner un successeur, mais son choix doit être validé par les députés.

Si le Parlement s'oppose, ce qui ne s'est jamais produit dans l'histoire du pays, l'émir devra lui soumettre trois candidats, parmi lesquels il devra choisir.

Dans son premier discours à l'Assemblée en tant qu'émir en décembre, cheikh Mechaal avait réprimandé le Parlement et le gouvernement pour ne pas avoir rempli leurs "obligations nationales".

Une femme vote le 4 avril 2024 lors des élections législatives koweïtiennes dans la ville de Koweït ( AFP / YASSER AL-ZAYYAT )

Une femme vote le 4 avril 2024 lors des élections législatives koweïtiennes dans la ville de Koweït ( AFP / YASSER AL-ZAYYAT )

Le Parlement et le gouvernement ont "nui aux intérêts du pays", en procédant notamment à des nominations et à des promotions dans la fonction publique qui "ne répondent pas aux normes (...) de justice et d'honnêteté", a-t-il ajouté.

Le Koweït, frontalier de l'Arabie saoudite et de l'Irak, renferme 7% des réserves mondiales de brut. Il est peu endetté et possède l'un des fonds souverains les plus puissants au monde.

Cependant, les crises à répétition entre le Parlement élu et le gouvernement ont empêché l'adoption des réformes pour diversifier l'économie, tandis que les déficits budgétaires cumulés et le manque d'investissements étrangers ont ajouté à la morosité ambiante.

Les Koweïtiens représentent une minorité au sein d'une population majoritairement expatriée de plus de 4,3 millions d'habitants.

1 commentaire

  • 04 avril 16:53

    En fait, ce qui aurait intéressé le lecteur: ces gens sont ils heureux dans ce pays ???? leur argent fait il leur bonheur ??? peut importe qui gouverne.


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