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Les HLM veulent construire plus pour faire face à une "crise logement"
information fournie par Boursorama avec Media Services 24/09/2021 à 15:15

Après le trou d'air de la construction en 2020, le mouvement HLM espère relancer une dynamique en obtenant de meilleures conditions pour lancer des chantiers.

Depuis 2013, les demandeurs de logements sociaux ont augmenté de 20% et ils sont désormais plus de 2,2 millions à espérer une place. ( AFP / DENIS CHARLET )

Depuis 2013, les demandeurs de logements sociaux ont augmenté de 20% et ils sont désormais plus de 2,2 millions à espérer une place. ( AFP / DENIS CHARLET )

Le mouvement HLM tire la sonnette d'alarme. "Ce qui est sûr, c'est qu'il y aura dans le prochain quinquennat une crise du logement" , a alerté jeudi 23 septembre la directrice générale de l'Union sociale pour l'habitat (USH), en présentation du 81e Congrès des HLM, qui représente 4,7 millions de logements, qui se tiendra à Bordeaux de mardi à jeudi. En effet, "la baisse depuis 2016 des agréments", les autorisations qui préfigurent les obtentions des permis de construire, laisse présager une "crise" en raison du manque de nouveaux logements.

En 2020, la crise du Covid-19 et les élections municipales ont retardé beaucoup de projets. Mais les bailleurs sociaux dénoncent également la réduction de loyer de solidarité (RLS), une réduction de loyer imposée aux bailleurs en 2018 pour compenser la baisse des aides personnalisées au logement (APL) versées aux locataires, qui coûtera aux organismes HLM 1,3 milliard d'euros en 2021.

2,2 millions de demandeurs

Ainsi, en 2020, moins de 90.000 logements sociaux ont été agréés, loin des 110.000 visés cette année-là, et encore plus loin de l'objectif de 150.000, inscrit en 2018 dans la loi de Finances.

Le gouvernement a signé en mars 2021 un protocole en faveur de la relance de la production. Il vise 250.000 nouveaux en deux ans, s'appuyant sur 450 millions d'euros en subventions et 250 millions de prêts supplémentaires d'Action Logement.

Un objectif tenable selon la Banque des territoires, qui a estimé en septembre 2021 que malgré la crise, les HLM disposaient d'"une capacité financière suffisante pour maintenir à long terme la production de logements sociaux", avec près de 120.000 logements jusqu'en 2024, puis 100.000 par an.

Un nombre "pas suffisant pour faire face à une demande croissante" , assure Marianne Louis. Depuis 2013, les demandeurs ont augmenté de 20% et ils sont désormais plus de 2,2 millions à espérer une place.

Castex attendu au Congrès HLM

Cet impératif de nouvelles constructions sera encore au coeur des débats du Congrès HLM. "C'est un moment de rencontres, de cohésion du mouvement, et c'est toujours intéressant à la veille d'une élection présidentielle", prévoit Emmanuelle Cosse, la présidente de l'USH et ancienne ministre du Logement de Franços Hollande dans une conférence de presse de présentation.

Plusieurs membres du gouvernement, dont le Premier ministre Jean Castex mardi et la ministre déléguée au Logement Emmanuelle Wargon jeudi, sont attendus et pourront répondre à ces préoccupations. Ils devraient s'appuyer sur les propositions de la commission Rebsamen sur la relance de la construction durable, publiées cette semaine.

Outre la révision de la RLS, les HLM défendent aussi "un soutien aux maires bâtisseurs", veulent pérenniser et durcir les sanctions en cas de non-respect de la loi SRU sur la construction de logements sociaux ou encore "faire une pause normative" sur la construction, les réglementations conduisant selon eux à "une inflation mécanique des coûts."

La rénovation énergétique également au coeur des débats

Les travaux de rénovation énergétique sont également observés de près. La révision des diagnostics de performance énergétique (DPE) fait craindre "de mauvaises surprises", avec un risque de dégradation des étiquettes des HLM, alors qu'il sera progressivement interdit de louer les plus énergivores d'entre eux.

"Nous ne remettons pas en cause cet objectif, contrairement à d'autres acteurs du logement. Mais on doit réfléchir au plan de financement. La RLS serait plus utile ici que pour le budget de l'Etat", a défendu Emmanuelle Cosse.

19% des logements du parc social sont actuellement classés E, F ou G, et ne pourront donc plus être loués d'ici entre 2025 et 2034 si leur performance énergétique reste en l'état.

5 commentaires

  • 26 septembre 07:31

    Ces HLM devraient être interdits: ils défigurent le pays. Certaines villes sont devenues des cités HLM avec un parc de très mauvaise qualité. Ce sont des pompes à subventions. Certains centres villes anciens sont totalement dénaturés.


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