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Les Européens tenteront de choisir "M. ou Mme Europe" en juin
information fournie par Reuters 29/05/2019 à 07:26

LES EUROPÉENS TENTERONT DE CHOISIR "M. OU MME EUROPE" EN JUIN

LES EUROPÉENS TENTERONT DE CHOISIR "M. OU MME EUROPE" EN JUIN

BRUXELLES (Reuters) - Les négociations sur les postes européens les plus importants, qui seront tous à pourvoir dans les prochains mois, ont commencé mardi lors d'un conseil européen informel à Bruxelles, mettant en lumière une divergence entre Angela Merkel et Emmanuel Macron sur la présidence de la Commission européenne.

La chancelière a une nouvelle fois soutenu la candidature du conservateur allemand Manfred Weber, tête de liste du Parti populaire européen (PPE), qui reste la première force au Parlement de Strasbourg après les élections achevées dimanche.

Le président français a cité trois autres noms et insisté sur la force et le charisme que devra posséder le successeur de Jean-Claude Juncker - qui quittera ses fonctions le 31 octobre -, qualités que Paris peine à discerner chez Manfred Weber.

Emmanuel Macron a atteint un premier objectif : que le Conseil confirme que le principe du "Spitzenkandidat", qui veut que le candidat du groupe arrivé en tête aux élections devienne président de la Commission, ne s'applique pas de façon automatique, une décision confirmée par Donald Tusk.

Le président du Conseil européen a été chargé de présenter des candidats pour quatre postes : les présidences de la Commission, du Conseil et de la Banque centrale européenne, ainsi que celui de Haut représentant pour les affaires étrangères.

Il a précisé qu'il espérait un accord sur les nominations lors du Conseil des 20 et 21 juin, et émis le souhait que les négociations entre les Etats et au sein du Parlement européen permettent d'assurer un équilibre hommes-femmes, géographique et d'affiliation politique.

"BLOCAGE"

Emmanuel Macron a invité les dirigeants et le Parlement à trouver des compromis.

"Si les uns et les autres restent aux noms où ils sont, nous aurons un blocage", a-t-il dit aux journalistes. "La clé est que les gens qui seront aux postes les plus sensibles partagent le projet, qu'ils soient les plus charismatiques, inventifs, compétents possible."

Evoquant les présidences de la Commission, du Conseil et du Parlement et le poste de Haut représentant, il a précisé : "Je tiens à ce que ces nominations soient paritaires, que nous ayons deux hommes et deux femmes."

Plus tôt, Emmanuel Macron avait cité trois candidats ayant selon lui l'expérience et la crédibilité requises pour la présidence de la Commission : la commissaire européenne à la Concurrence Margrethe Vestager, le négociateur en chef pour le Brexit Michel Barnier et l'ancien diplomate néerlandais Frans Timmermans.

Angela Merkel, s'exprimant lors d'une conférence de presse, a invité le président français à se montrer réaliste et prendre en compte le fait que le PPE demeurait la première force au Parlement européen après le scrutin de dimanche.

La chancelière allemande et le président français ont prévu de s'entretenir à nouveau jeudi en Allemagne.

Le Premier ministre néerlandais Mark Rutte a déclaré que la réunion de mardi s'était focalisée sur "le contenu" plutôt que sur les personnalités, avec comme priorités les politiques en matière de migration et de lutte contre le changement climatique.

Le Premier ministre luxembourgeois, Xavier Bettel, a décrit le processus comme la recherche du prochain "M. ou Mme Europe".

"EXPÉRIENCE"

Selon Emmanuel Macron, il faut que les candidats "aient l'expérience pour le faire puisque ce sont des responsabilités éminentes au niveau européen qui supposent d'avoir des expériences, soit dans son pays soit déjà en Europe".

Ces critères disqualifieraient Manfred Weber, qui n'a jamais été ministre dans son pays ni commissaire européen.

Manfred Weber a déclaré mardi que le PPE était prêt à "tous les compromis nécessaires" pour la désignation du chef de l'exécutif européen.

Son groupe a remporté les élections européennes mais enregistré un net recul en nombre de sièges qui l'obligera à composer avec au moins deux autres blocs - au lieu d'un seul auparavant - pour s'assurer une majorité dans l'assemblée.

Une majorité de groupes du Parlement ont demandé aux dirigeants des pays membres de respecter le principe du "Spitzenkandidat". Frans Timmermans est le "Spitzenkandidat" du groupe social-démocrate, tandis que Margrethe Vestager est soutenue par le groupe centriste libéral, auquel s'est allié Emmanuel Macron.

La formule du "Spitzenkandidat" a été imposée en 2014 par le Parlement à des gouvernements majoritairement hostiles à ce mode de nomination qui les dépossède d'une partie de leur pouvoir.

Les chefs d'Etat et de gouvernement peuvent en effet nommer un autre candidat mais les députés ont alors le pouvoir de refuser d'investir la nouvelle Commission, une menace suffisante pour être dissuasive.

(Jean-Baptiste Vey, Gabriela Baczynska, Philip Blenkinsop, Jan Strupczewski, Alastair Macdonald et Francesco Guarascio, édité par Jean Terzian)

1 commentaire

  • 29 mai 07:38

    la france déteste macron


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