Prédestinée à élucider les pleurs des bébés, Priscilla Dunstan, l'auteur de Il pleure, que dit-il ? (éditions JC Lattès), est fille d'une professeur de musique et d'un psychologue infantile, directeur d'un centre d'évaluation en psychologie cognitive. La fillette australienne apprend le violon à l'âge de deux ans et se révèle capable, quelques années plus tard, de jouer un concerto entendu une seule fois, et ce sans partition. Dotée d'une oreille absolue, la jeune femme devient cantatrice, s'étonnant de reconnaître dans la voix de ses interlocuteurs l'inflexion du mensonge, l'aigu révélant un problème cardiaque et bien d'autres messages cachés, comme si la voix, notre voix, disait bien plus que des mots.
La naissance de son fils Tom la met en relation avec les cris incompréhensibles et épuisants du nourrisson. Elle choisit alors de tenir un journal de ses pleurs et repère assez rapidement des structures phonétiques communes. Quand son bébé a faim, il émet un son « nèh », quand il souffre d'un inconfort, il pleure « héh », et chouine « aoh » quand il est fatigué. Très vite, la musicienne convainc d'autres parents, des sages-femmes, des puéricultrices, des hôpitaux et des crèches de recueillir eux aussi ces sons. Ils corroborent ses intuitions.
Une incroyable intuition scientifique
Soutenue par le laboratoire de recherche de son père, l'université...
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