par Andrew Gray
Les chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union européenne se réunissent lundi à Bruxelles pour discuter de moyens de renforcer les défenses continentales face à la Russie et de la position à adopter à l'égard de Donald Trump après que le président américain a menacé d'imposer des taxes supplémentaires sur les produits européens importés aux Etats-Unis.
Dans un palais bruxellois transformé pour l'occasion en centre de conférence, les dirigeants des Vingt-Sept prendront également part à un déjeuner avec le secrétaire général de l'Otan, Mark Rutte, et à un dîner avec le Premier ministre britannique, Keir Starmer.
Présentée par le président du Conseil européen, Antonio Costa, comme une "retraite" informelle destinée à discuter ouvertement de questions de défense, la réunion ne donnera lieu à aucun communiqué ou décision officiels.
Il est attendu que les dirigeants se focalisent sur les questions géopolitiques et les relations avec les Etats-Unis, alors que Donald Trump a signé samedi des décrets présidentiels imposant des droits de douane sur les produits en provenance du Canada, du Mexique et de la Chine. Le locataire de la Maison blanche a prévenu que l'UE pourrait être visée sous peu.
Revenu au pouvoir le 20 janvier, Donald Trump a aussi demandé aux pays membres de l'Otan de relever leurs budgets de défense et de moins dépendre des Etats-Unis en la matière.
Le président américain a par ailleurs demandé au Danemark de lui céder le Groenland, n'écartant pas de recourir à des mesures militaires ou économiques pour atteindre son but, alimentant les tensions entre Washington et ses alliés européens.
Dans une lettre adressée aux dirigeants européens en amont de la réunion, Antonio Costa a déclaré que l'Europe devait "assumer une responsabilité plus grande pour sa défense".
"Elle doit devenir plus résiliente, plus efficace, plus autonome, ainsi qu'un acteur plus fiable pour la sécurité et la défense", a ajouté le président du Conseil européen.
Les discussions s'annoncent compliquées, ont dit des diplomates, de nombreux pays européens ne disposant pas de latitude financière pour décider d'investissements supplémentaires massifs.
(Andrew Gray; version française Jean Terzian)
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