Le Point : Quelle a été la réaction des Kurdes aux attentats de Paris ?
Nursel Kilic : Avec tous les représentants associatifs de la communauté kurde de France, nous étions présents les trois jours qui ont suivi les attentats à Oberkampf pour commémorer ce terrible massacre perpétré en plein c?ur de Paris. Les Kurdes ont été profondément touchés et attristés par cette attaque. Car les combattants et combattantes kurdes sont le premier rempart contre Daech au Moyen-Orient. Les Kurdes sont frappés régulièrement par de tels massacres. C'est pourquoi nous sommes les mieux placés pour comprendre et partager de tout c?ur la souffrance et la colère des Français.
On croyait le Moyen-Orient machiste. Comment se fait-il que des femmes kurdes aient pu s'organiser et prendre les armes contre Daech ?
Elles ne sont pas sorties de nulle part ! Elles s'imprègnent du long héritage de résistance des femmes kurdes, de figures emblématiques : des femmes artistes comme les chanteuses Meryem Xan et Aysha Shan au XXe siècle, des combattantes comme Leyla Qasim, et les premières militantes politiques venues de Turquie, comme Sakine Cansiz, une des fondatrices du PKK. Le mouvement s'est structuré en Europe dès 1987 avec l'Association des femmes kurdes. Cette organisation a permis aux femmes de s'organiser indépendamment et de s'interroger sur le rôle...
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