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Les Catalans votent symboliquement sur l'indépendance
information fournie par Reuters 09/11/2014 à 12:02

VOTE SYMBOLIQUE SUR L’INDÉPENDANCE EN CATALOGNE

VOTE SYMBOLIQUE SUR L’INDÉPENDANCE EN CATALOGNE

par Immaculada Sanz et Elena Gyldenkerne

BARCELONE (Reuters) - Des centaines de milliers de Catalans devraient dire oui à l'indépendance de leur région ce dimanche lors d'une consultation symbolique organisée sur la séparation d'avec l'Espagne malgré l'opposition du gouvernement de Madrid.

Cette "consultation des citoyens" a été organisée en remplacement d'un référendum plus officiel, bien que non légal lui aussi, que souhaitaient les dirigeants de la région.

Les organisations favorables à l'indépendance ont fait campagne pour que le taux de participation soit très important. La région, qui représente 20% du PIB espagnol, compte 7,5 millions d'habitants. Plus de 40.000 volontaires aideront à l'organisation de bureaux de vote informels dimanche.

Les sécessionnistes espèrent qu'un haut niveau de participation incitera le gouvernement central à discuter et qu'il accordera à la Catalogne une autonomie plus importante dans le domaine politique en général et en matière de politique fiscale en particulier. Certains espèrent même convaincre Madrid d'accepter à terme un référendum sur l'indépendance en bonne et due forme.

Les dirigeants des deux principaux partis de Catalogne, Convergence et union (CiU, droite) d'Artur Mas, le président de la Généralité de Catalogne, et Gauche républicaine de Catalogne (ERC, gauche), présidée par Oriol Junqueras ont laissé entendre qu'un soutien de plus de 1,5 million de citoyens serait nécessaire pour plaider leur cause.

PACIFIQUEMENT

"Il est clair que cette consultation (...) ne nous donne pas le mandat démocratique que nous aurions avec une élection, mais, ce qui est important c'est que c'est une nouvelle démonstration du fait que les gens veulent voter, qu'ils sont désireux de faire connaître leur opinion", a déclaré Oriol Junqueras, dans un entretien.

A en croire les sondages, 80% des Catalans souhaitent une plus grande autonomie par rapport à l'Espagne, tandis que 50% environ sont favorables à l'indépendance pure et simple.

Le président du gouvernement espagnol Mariano Rajoy a minimisé l'importance du vote catalan samedi et assuré qu'il n'aurait aucune conséquence.

"Ce n'est ni un référendum, ni une consultation, ni quoi que ce soit de ce genre", a-t-il insisté en appelant les Catalans à "revenir à la raison".

Le mouvement pour l'indépendance existe depuis longtemps dans cette province riche dotée d'une culture et d'une langue propre, mais il a pris de la force ces dernières années de difficultés économiques.

En raison de la crise, de nombreux Catalans jugent qu'ils donnent trop à l'Etat et n'en reçoivent pas assez.

Début septembre, encouragés par le référendum sur l'indépendance de l'Ecosse -même si le "non" l'a finalement emporté- plusieurs centaines de milliers de Catalans vêtus de rouge et de jaune, aux couleurs de leur drapeau national, étaient descendus dans les rues de Barcelone, formant un immense "V" pour demander le droit de vote.

Pourtant, tous ne sont pas favorables à un divorce avec le reste de l'Espagne.

"L'Espagne est une", martèle Jose Jimenez, qui travaille dans un hôpital de Barcelone. "On essaie de favoriser le séparatisme mais, en fin de compte, c'est bien le gouvernement espagnol qui dirige notre pays. Cette consultation n'est pas une bonne chose."

Bien que suspendu par la Cour constitutionnelle espagnole, le vote de dimanche devrait se dérouler pacifiquement.

De source gouvernementale, on indique qu'il est peu probable que la police régionale, qui dépend des autorités catalanes, empêche la population de se rendre aux urnes.

Les résultats de cette consultation devront être pris avec prudence, estiment les analystes, qui soulignent que les partisans de l'indépendance seront nombreux à se déplacer pour aller voter, tandis que les partisans d'un maintien au sein de l'Espagne risquent de boycotter le scrutin.

(Guy Kerivel et Danielle Rouquié pour le service français)

2 commentaires

  • 09 novembre 13:18

    L'Europe .... ça se fissure de partout.


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