D'ordinaire, le rendez-vous des législatives n'est pas celui qui les emballe le plus. Les nationalistes le disent eux-mêmes : ce n'est pas « leur » élection. Il y a quelques années encore, ils hésitaient à présenter des candidats pour tenter d'arracher l'un des quatre sièges réservés pour la Corse au Palais-Bourbon. Cet hémicycle du « pays ami », pour reprendre l'expression un brin provocatrice de Jean-Guy Talamoni, le président indépendantiste de l'Assemblée de Corse.
Mais, désormais, le contexte est tout autre pour les nationalistes : depuis la conquête de la mairie de Bastia en 2014 et le tour de force qui leur a permis d'arracher en décembre 2015 les rênes de la région, tous les voyants semblent au vert. Et ils comptent bien surfer sur cette vague électorale pour envoyer un député sur les bancs de l'Assemblée nationale.
Pour mettre toutes les chances de leur côté, autonomistes et indépendantistes sont repartis main dans la main dans la bataille des législatives, investis par la majorité territoriale. Cette stratégie « d'union sacrée » leur avait permis de remporter les régionales. Les candidats ne font d'ailleurs pas mystère de leurs intentions : pour eux, cette élection est avant tout l'occasion de « montrer les muscles » au plus haut niveau de l'État. Ce serait aussi une manière d'engager un rapport de force avec le nouveau président de la République, Emmanuel Macron, qui n'avait...
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